Christine éliminée de "Koh-Lanta" : "J'ai mis 15 jours pour retrouver une alimentation normale après mon départ"

Fin de partie pour Christine. A 49 ans, l'éducatrice pour chiens venue de Gironde n'aura jamais trouvé sa place dans la nouvelle équipe jaune de "Koh-Lanta : le feu sacré" sur TF1. Qu'importe, la jeune grand-mère a vécu le rêve de sa vie en s'envolant sur la péninsule de Caramoan à l'Est des Philippines. Pour Puremédias.com, elle revient sur son aventure.

A lire aussi : Conseil de "Koh-Lanta" : 3e camp, dépouillement, durée... Tout ce que vous ne voyez pas à la télé sur TF1

Propos recueillis par Benjamin Rabier

Puremédias.com : Pourquoi avoir voulu tenter l'aventure ?
Christine : J'ai une passion pour ce jeu d'aventure depuis 20 ans. C'était le bon moment pour moi. A 49 ans, mes enfants sont grands, professionnellement j'avais la possibilité de me libérer. J'étais heureuse de pouvoir passer de l'autre côté de l'écran et arrêter de rêver cette expérience.

Alors, c'est si dur que ça "Koh-Lanta" ?
C'est encore plus dur que ce qu'on voit à la télé. J'ai perdu 6 kilos en 15 jours. Les conséquences de la faim impactent le corps mais aussi le moral. C'est difficile à vivre. En plus de tout cela, les conditions climatiques étaient extrêmes. Il faut vraiment le vivre pour se rendre compte de la difficulté de l'aventure.

Dans votre vie de tous les jours, vous êtes sportive, comment gère-t-on le manque d'énergie ?
Le corps est surprenant. Les premiers jours on a faim, puis ensuite il se met en mode "économie d'énergie". Même si le mental pense tout le temps à la nourriture, le corps n'exprime plus tellement cette sensation de faim. Même sur les épreuves, on était surpris de voir ce qu'on pouvait faire. Je pense que c'est l'adrénaline qui nous transcendait. On est poussés par l'équipe, par ces jeux et cette volonté de gagner. On est plus nous même.

Vous êtes passée de l'équipe rouge à l'équipe jaune : comment l'avez-vous vécu ?
Je ne l'ai pas très bien vécu. On s'est immédiatement senti en minorité. On savait très bien qu'on arrivait pas chez des amis, accueillis les bras ouverts mais plutôt sur une île qui n'était pas la nôtre avec un camp qui était organisé par d'autres personnes. C'était difficile de faire sa place.

Vous avez tenté de monter une stratégie avec Martin et Julie ? Vous avez cherché des colliers d'immunité ?
On voulait gagner chaque épreuve d'immunité pour se sauver. Après, il ne faut pas se leurrer à chaque fois qu'on allait dans les bois pour aller chercher de l'eau ou du bois, on essayait toujours de farfouiller. Mais c'est très compliqué. C'est vraiment une recherche méticuleuse à faire, ça prend beaucoup de temps.

Vous vous doutiez que vous étiez une cible à abattre ?
Complètement. Dès mon arrivée dans cette nouvelle équipe jaune, je savais que je sauterais en cas de défaite.

Plus que Tania ?
J'avais espéré que ce soit elle. Mais elle avait beaucoup de choses à prouver avec les ex-jaunes. Elle a saisi sa deuxième chance, eux avaient besoin d'elle aussi donc c'était compliqué pour nous les 3 ex-rouges. Sachant que Martin assurait très bien sur les épreuves, ça se jouait entre Julie et moi. Comme j'étais la plus âgée, ça semblait évident. J'étais la cible à abattre.

A lire aussi : "Koh-Lanta", "Top Chef", "Pékin Express" : Quel programme est le plus performant en replay ?

Depuis le début de saison, les candidats les plus âgés sont éliminés tour à tour. Y a-t-il une part de jeunisme chez les aventuriers ?
Je ne suis pas d'accord. Certes il y a eu Emin et Célia mais il y a aussi eu Alexandre, Tania, etc... Je pense que sans la réformation des équipes, je n'aurais pas été en danger dans l'équipe rouge. C'est une coïncidence.

Dans cet épisode, votre équipe critique votre comportement sur le camp : vous avez essayé de le tempérer ?
Sur le camp, j'avais tout le temps l'impression de marcher sur des oeufs. C'était compliqué de se faire une place car c'était leur camp. Quand je partais couper le manioc avec Laura elle me disait "non c'est comme ça qu'il faut faire". C'était compliqué de se positionner dans cette nouvelle équipe.

On ne vous a pas beaucoup vu à la télé : est-ce que vous êtes déçue ?
Pas du tout. Je pense que ça reflète mon tempérament. Je n'allais pas à "Koh-Lanta" pour être une tête d'affiche. Je voulais vivre une aventure humaine et de Robinson pour moi. On m'aurait proposé la même chose sans les caméras, j'y aurais été.

Comment avez-vous vécu votre élimination ?
Contrairement à d'autres aventuriers, ce n'était pas la fin d'un rêve puisque être sélectionnée c'était déjà une victoire. Il y avait 38.000 candidats au début et j'ai terminé dans les 20 derniers. C'était la deuxième fois que je tentais l'aventure. J'ai vraiment eu de la chance. Après le pire pour moi ça aurait été de sortir la première. Mais ce n'est pas le cas. Pour moi, j'ai rempli ma mission.

Côté alimentation, on dit souvent que le retour à la réalité est compliqué pour les aventuriers. Ce fut votre cas ?
Le retour est difficile mais on est bien accompagné par des médecins. Il ne faut pas faire n'importe quoi. La tête a envie de manger mais le corps n'est plus habitué. Il faut y retourner doucement. Vraiment on mange des choses pas lourdes, on fait des petits repas pour éviter d'être malade : poisson, viandes grillées, légumes. Petit à petit ça revient. J'ai bien mis 15 jours pour retrouver une alimentation normale après mon élimination.