L'argent ne fait pas tout. C'est en substance ce qu'explique aujourd'hui Christopher Baldelli dans les colonnes du Figaro (article payant). Dans son viseur, Arnaud Lagardère qui depuis plusieurs semaines tente d'attirer de nouveaux talents à Europe 1 dont il a pris la présidence. Après avoir fait venir Frédéric Schlesinger de Radio France, l'homme d'affaires entend bien continuer à sortir le carnet de chèques pour sauver une station en grande difficulté.
Christopher Baldelli met aujourd'hui en garde contre cette stratégie dont RTL pourrait être éventuellement victime. "Je ne crois pas que dans les médias, et particulièrement en radio, la politique du carnet de chèques soit la solution", tacle ainsi le patron de radio. Et de citer l'exemple de Laurent Ruquier qu'il était parvenu à faire venir sur RTL en 2014 : "Ceux qui viennent à RTL ne sont pas des mercenaires. Si Laurent Ruquier est venu chez nous, c'est parce que je l'ai convaincu du projet. Ce n'était pas pour des questions financières mais par choix pour la radio, pour l'émission et pour les dirigeants".
Alors qu'Arnaud Lagardère a tenté récemment de prendre dans ses filets Marc-Olivier Fogiel, Christopher Baldelli a annoncé que ce dernier "restait dans l'équipe RTL" la saison prochaine. "Il y a quelques années, il avait choisi de quitter Europe 1 et à l'époque, je lui avais tendu la main. Les gens qui nous intéressent et avec qui nous aimons travailler ne se décident jamais sur des critères financiers", a martelé une nouvelle fois le patron de RTL, précisant cependant qu'il travaillait "en permanence" à éviter que ses talents ne partent à la concurrence.