Le patron devient le patron. Dans les pages du Monde de ce jeudi, Arnaud Lagardère, le PDG du groupe Lagardère, annonce qu'il "a décidé de prendre la présidence d'Europe 1". Selon les chiffres de Médiamétrie publiés ce matin, la station de la rue François 1er a atteint son plus bas en audience cumulée, avec 4,2 millions d'auditeurs, malgré de récents changements de grille.
"Les résultats d'audience ne sont pas bons. Vous connaissez mon attachement personnel à Europe 1 et l'importance d'Europe 1 pour le groupe et pour le paysage audiovisuel français. Pour ces raisons, j'ai décidé de prendre la présidence d'Europe 1", déclare-t-il, expliquant qu'il prend "la présidence jusqu'au moment où elle sera redressée dans son audience et dans ses comptes."
Arnaud Lagardère ne veut "pas fixer de chiffres", mais il convient que l'audience doit être "bien plus élevée". "Notre référence, c'est RTL, car c'est une radio qui a une ligne cohérente et est indépendante. Nous visons ce niveau et je suis sûr qu'on peut l'atteindre grâce au professionnalisme des équipes", poursuit-il. Le patron du groupe assure que "ce n'est pas une sanction" pour Denis Olivennes, ancien président de la radio, qui "reste le patron de Lagardère active, la branche médias."
De plus, "rapidement", sa première décision "sera de nommer une nouvelle équipe". "Europe 1 a besoin d'un directeur qui incarne la station (...) probablement un professionnel de la radio, qui ait ce métier au fond de lui, quelqu'un qui soit fort de caractère mais ait aussi la souplesse d'attirer des talents", décrit Arnaud Lagardère, rappelant que sa station "n'a pas vocation à être populiste, elle doit garder sa qualité et son indépendance."
Enfin, le patron du groupe qui détient aussi "Le JDD" confie qu'Europe 1 était "légèrement" déficitaire en 2016 et qu'elle le "sera peut-être" en 2017. "Des économies ont déjà été mises en place l'an dernier. Elles auront un effet six mois à un an plus tard. Il n'y a pas d'autre plan d'économies prévu. Nous nous concentrons davantage sur notre capacité de rebond. S'il faut faire des investissements, nous les ferons, mais ils devront évidemment avoir leur rentabilité", termine Arnaud Lagardère.