M. Pokora prend la parole. Hier soir, le chanteur a publié un long texte sur ses réseaux sociaux pour revenir sur les propos tenus le week-end dernier. Apprenant que l'épidémie de coronavirus pourrait mener à l'annulation des prochains concerts de son "Pyramide Tour", l'interprète du titre "Les Planètes" s'était publiquement étonné de l'ampleur des mesures prises pour lutter contre le virus, alors que le ton se voulait rassurant depuis plusieurs jours.
"C'est un peu bizarre ce procédé de dédramatiser un virus depuis dix jours sur les chaînes d'info, les politiques, les médecins, en disant que la grippe chaque année tue beaucoup plus de personne dans le monde ou que H1N1, ebola etc... étaient bien plus dangereux... mais de prendre des mesures sans précédent", avait ainsi lancé M. Pokora. "Jamais on a annulé des concerts, des marathons etc... pour H1N1, ebola et autres... on parle de 73 personnes contaminées sur 66 millions de Français... On nous cache quelque chose ou quoi ?", poursuivait-il dans ce billet aux sonorités complotistes, qu'il avait préféré supprimer rapidement.
Hier soir, le chanteur s'est expliqué sur les réseaux sociaux, reconnaissant une maladresse commise sous le coup de l'émotion. "A froid, je me suis rendu compte que la forme n'était pas la bonne et pouvait prêter à confusion", commence ainsi l'ex-juré de "Danse avec les stars", pointant du doigt "les médias qui se sont fait un malin plaisir de (le) faire passer pour un partisan de la théorie du complot".
Affirmant qu'il n'a "jamais remis en cause le fait que les mesures étaient prises pour notre bien", il précise sa pensée quant à l'expression "on nous cache quelque chose ?" employée le week-end dernier. "Je me demandais si on nous disait vraiment tout sur la dangerosité du virus puisque c'est un fait, on nous l'a dédramatisé constamment dans les médias et d'un coup on prend des mesures inédites. Rien de plus, rien de moins. Ce sont des faits, pas mon imagination", a-t-il expliqué.
"Comprenez que quand une annulation de concerts est évoquée, sur le coup la déception prend le pas, c'est humain. Mon spectacle, ça fait 2 ans que je travaille dessus (...) On a répété des mois. C'est plus de 100 personnes qui bossent sur cette tournée, etc. Donc, sur le coup, de me dire que je ne pourrais pas le partager avec le public m'a mis une claque. La scène, c'est toute ma vie", a-t-il ajouté, précisant qu'il attendait désormais les décisions des différentes préfectures sur la tenue ou non des prochaines dates de sa tournée.