Disney n'est pas immunisé contre le coronavirus. Le studio américain a annoncé que ses parcs d'attraction resteraient fermés jusqu'à nouvel ordre, tandis que la production et la sortie de ses films et séries ont été compromises par le confinement imposé dans un nombre croissant de pays dans le monde. Côté cinéma, le film d'animation "En avant" a vu son exploitation interrompue tandis que le très attendu "Black Widow" ne sortira pas en mai comme prévu.
Financièrement, l'impact sera majeur, d'autant que Disney a fait savoir que les employés de ses parcs continueraient à être payés jusqu'au milieu du mois d'avril au moins. Du coup, les efforts financiers se font aux plus hauts échelons de la société, à commencer par Bob Iger, ancien PDG nommé récemment président exécutif du groupe. Alors que sa rémunération de 2019 atteignait près de 48 millions de dollars, il a décidé de renoncer à la quasi-totalité de ce chèque, et touchera le strict minimum lui permettant d'être toujours couvert par la mutuelle de l'entreprise !
Son successeur au poste de PDG, Bob Chapek, devait toucher, en 2020, 2,5 millions de salaire de base, tandis que son bonus pouvait s'élever à 7,5 millions de dollars et qu'une prime sur objectif pouvait atteindre 15 millions. Il renonce pour sa part à la moitié de son salaire de base. Et ce n'est pas tout : les trois échelons inférieurs se serreront eux aussi la ceinture. Les vice-présidents verront leur salaire réduit de 20%, les vice-présidents seniors de 25% et les vice-présidents exécutifs de 30%.
"Nous sommes en terrain inconnu et vous demandons beaucoup et, comme toujours, vous répondez présent et votre soutien nous est précieux. Votre dévouement et votre résilience dans cette période difficile nous inspirent réellement, et ne fait que conforter notre certitude que nous sortirons de cette crise plus forts encore, comme ce fut le cas à plusieurs reprises dans l'histoire de la société", a déclaré Bob Chapek dans son mail annonçant ces mesures aux salariés.