"La grosse enquête sur le caïd de la télévision". Ce vendredi, le bimensuel Society dresse un portrait au vitriol de Cyril Hanouna, l'animateur-producteur star de D8, à base de témoignages anonymes de personnalités du PAF, de personnes de l'ombre mais également de chroniqueurs de "Touche pas à mon poste". Les journalistes du magazine ont également rencontré Cyril Hanouna qui, au cours de l'article, ne cache pas ne plus vouloir critiquer les émissions du groupe Canal+ dans son talk show à succès.
En effet, "une des voix de l'émission" regrette la fin de la "vraie spontanéité dans les débats" de l'émission. "Aujourd'hui, Cyril nous dit : 'Ce soir, on va parler de Dechavanne, vous me le cartonnez tous !'", raconte cette personne, assurant s'être "fait défoncer après l'émission" pour ne pas avoir "assez tapé sur quelqu'un". "Son truc, c'est de dézinguer la concurrence directe. L'année dernière, on n'avait pas le droit de dire du bien du 'Grand Journal', et cette année, on n'a plus le droit d'en parler du tout, parce que c'est Bolloré", poursuit-elle.
Face à ces accusations, Cyril Hanouna assure laisser une liberté totale à ses chroniqueurs. "Je leur répète toujours avant l'émission : 'Dites ce que vous pensez sinon ça flingue tout le concept'", assure-t-il... tout en avouant protéger "Le Grand Journal" et dans l'ensemble les émissions du groupe Canal+. "Je vais être honnête avec vous, il y a une telle unité dans le groupe cette année que je ne taperai pas sur les émissions de Canal. C'est la famille", se justifie celui qui se considère comme le "petit frère" de Vincent Bolloré, le nouveau grand patron du groupe Canal.
"Vincent, c'est la première personne qui a cru en moi quand j'étais au fond du trou, il n'avait pas que ça à foutre mais il m'appelait toutes les semaines pour prendre des nouvelles. Dans le métier, c'est mon grand frère", explique Cyril Hanouna. Un statut pesant pour les équipes selon un salarié du groupe. "C'est comme un mec qui fait le malin dans la cour de récré parce que son père est le directeur. Il facture très cher des émissions qui ne coûtent rien à produire et si quelqu'un se plaint, c'est 'Je vais en parler à Vincent'", dénonce-t-il.