"Le remake des Ch'tis par Will Smith n'est plus à l'ordre du jour !", c'est ce que déclare ce matin Dany Boon dans une interview au "Parisien magazine". L'acteur français, qui présidera la 40ème Cérémonie des César, travaillait depuis plusieurs années avec Will Smith sur une adaptation américaine. Le projet est donc abandonné mais le Ch'ti, qui vit désormais entre les Etats-Unis et l'Angleterre, n'a pas pour autant renoncé à sa carrière hollywoodienne.
"J'ai deux autres projets en cours. Je vais réaliser un road movie, 'The Ambassadors', en grande partie à Londres, mais le tournage est en attente car il y a eu un changement de direction au Studio Fox", indique l'acteur de "Supercondriaque" qui planche par ailleurs sur une nouvelle comédie pour la France, intitulée "Une jolie ch'tite famille". Aux Etats-Unis, Dany Boon a également prévu de réaliser "Deadbeat Dad", une comédie pour les studios Universal. "Le rappeur Puff Daddy voulait jouer le rôle, mais ce n'était pas du tout pour lui !", s'amuse-t-il en expliquant qu'à Hollywood, le développement des films exigeait beaucoup de patience.
L'acteur le mieux payé de France estime que l'argent n'est pas son moteur. "Je reçois un ou deux scénarios par semaine mais je ne tourne qu'un film par an. Mon moteur, ce n'est pas l'argent mais l'envie", explique-t-il avant de rappeler qu'il paye des impôts "en France, aux Etats-Unis, où sont basées mes sociétés, et en Grande-Bretagne".
Dany Boon réagit par ailleurs à la nouvelle réglementation du CNC qui prévoit désormais de plafonner le salaire des stars du cinéma. "Je ne conteste absolument pas le système du CNC. Je regrette juste le raccourci : 'Les stars sont des nantis, ils font des films qui ne marchent pas et sont payés avec de l'argent public". L'argent du CNC est généré en grande partie par la taxe sur le prix des billets de cinéma, donc les artistes qui font des entrées font vivre le sytème", lance-t-il en rappelant avoir tourné dans "Lolo", le prochain film de Julie Delpy, dont la sortie est prévue en octobre et pour lequel il a touché un petit cachet (5% du budget total du film estimé à 8 millions d'euros).