Delphine Ernotte n'est pas restée au-dessus de la mêlée. En septembre, la chaîne publique a signé la pire audience mensuelle de son histoire, pointant à 12,5% de part d'audience seulement. Une rentrée ratée pour France 2, qui pariait sur un renouvellement en profondeur de ses programmes. Résultat des courses, Vincent Meslet, directeur exécutif de France 2 depuis un peu plus d'un an, a été débarqué et remplacé par Caroline Got, ancienne directrice générale de TMC et NT1.
Dans une interview accordée à Libération de ce samedi, la patronne du groupe audiovisuel du service public justifie le départ de l'ancien patron de France 2 mercredi dernier. "L'audience ne gouvernera jamais France Télévisions. Vincent a de très grandes qualités professionnelles et humaines (...) Mais je suis cheffe d'entreprise. Il y a une énorme transformation à faire à France Télévisions", explique-t-elle, décrivant "un chantier important qui nécessite une équipe capable de travailler ensemble."
Concernant la grille des programmes de la chaîne, elle l'assure, ça "ne change pas". "Les nouvelles émissions mettent toujours du temps à s'installer. Mais le service public peut se permettre le luxe de prendre le temps", indique l'ancienne dirigeante d'Orange, précisant qu'il y aura "un bilan en novembre".
Par la suite, le journaliste du quotidien demande à Delphine Ernotte la raison pour laquelle Michel Field est maintenu à son poste de directeur de l'information à France Télévisions, alors que celui-ci a fait face à une motion de défiance. "Il y a dans votre question le message subliminal selon lequel le départ de Vincent Meslet serait une sanction. Non, il s'agit d'une différence de point de vue (...) Quant à Michel Field, je vous fais remarquer que l'information se porte très bien dans notre groupe", réaffirme-t-elle.