Vincent Bolloré sort du silence pour défendre les choix de Canal+. Celui qui a récemment quitté le conseil de surveillance du groupe Canal a pris la parole auprès de "Reuters" pour commenter la perte des droits de la Ligue 1 qu'a subie son groupe. Mardi, la Ligue de football professionnel a en effet attribué les droits de la Ligue 1 pour la période 2020-2024, et la chaîne cryptée n'a réussi à décrocher aucun lot. Le groupe espagnol MediaPro a raflé la quasi-totalité des droits, un vrai coup dur pour Canal+ dont le foot restait le premier produit d'appel.
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Mais selon Vincent Bolloré, ceux qui s'inquiètent pour l'avenir de la chaîne n'ont rien compris. "C'est présenté comme la fin du monde mais pardon, c'est une tempête dans un verre d'eau microscopique", a-t-il ainsi assuré, rappelant que le groupe disposait des droits de bien d'autres sports. Un discours qui rappelle celui de Maxime Saada, président du directoire du groupe, qui a lui aussi tenu à minimiser l'ampleur du drame dans de nombreux médias.
Et Vincent Bolloré de revenir sur les montants faramineux que le groupe aurait dû débourser pour garder certains droits. "Canal c'est une chaîne qui achète des droits à des prix où ils peuvent les vendre sans faire de perte. Canal ne va pas être ruiné et les équipes de Canal ont extrêmement bien fait de ne pas suivre des enchères folles", a-t-il ainsi affirmé. Il est vrai que les droits ont vu leur valeur exploser lors de ces enchères, pour dépasser la barre des 1,1 milliard d'euros. MediaPro aurait ainsi déboursé près de 800 millions pour s'octroyer les trois lots principaux.
Par ailleurs, la catastrophe annoncée n'est pas encore certaine. Canal+ dispose des droits de la Ligue 1 pour les deux prochaines saisons, et n'a pour l'heure exclu aucune hypothèse quant à la suite. Le groupe pourrait ainsi racheter certains matchs auprès de MediaPro, ou décider de se passer du foot, quitte à perdre des abonnés, pour se recentrer sur un modèle fondé sur les séries et le cinéma.
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