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Eric Naulleau : "La presse décide en permanence de promouvoir les plus mauvais romans !"
Publié le 7 septembre 2022 à 13:05
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Le nouveau chroniqueur de CNews était ce matin dans "L'heure des pros" pour évoquer la première sélection du Prix Goncourt 2022.
Eric Naulleau : "La presse décide en permanence de promouvoir les plus mauvais romans !" © CNews
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Il dézingue la presse littéraire. Ce matin, dans "L'heure des pros" sur CNews, Pascal Praud a organisé un débat autour de la révélation hier de la première sélection du Prix Goncourt 2022. Pour en parler, le présentateur avait autour de sa table Eugénie Bastié, journaliste au "Figaro", Jean-Paul Brighelli, critique à "Marianne", Nathan Devers, en lice avec son ouvrage "Les Liens artificiels" (Albin Michel), et le nouveau chroniqueur de la chaîne, Eric Naulleau.

"Ça ne m'avait pas bouleversé"

Félicitant Nathan Devers pour sa présence dans cette première sélection, Pascal Praud a égratigné certains noms présents dans la liste : "Il y a Muriel Barbery qui revient (avec 'Une heure de ferveur', ndlr), elle avait écrit 'L'élégance du hérisson'. Ça ne m'avait pas bouleversé, mais bon...". "Moi non plus", a lâché Eric Naulleau, hilare. Et d'ajouter : "J'avais même fait un article très à charge sur ce livre".

L'ancien animateur de "Balance ton post !" a profité du débat pour évoquer le cas de Virginie Despentes et le succès de son livre, "Cher connard", chez Grasset. Saluée par la critique en cette rentrée littéraire, l'auteure s'est hissée en tête des ventes, devant Amélie Nothomb, avec près de 65.000 exemplaires selon les chiffres avancées par son éditeur fin août. En raison de sa présence au sein du jury du Goncourt pendant quatre ans, les jurés se sont mis d'accord pour ne pas l'inclure dans la sélection avant même de lire son ouvrage.

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"La presse a décidé que le roman de Virginie Despentes était le roman de la rentrée"

Réagissant à la critique de Jean-Paul Brighelli sur "l'état du roman français contemporain" qui serait "nombriliste", Eric Naulleau a estimé que "sur les 490 romans", qui arrivent en librairie sur la période entre mi-août et octobre et qui sont éligibles au Prix Goncourt, il y a de "tous les genres". "Le problème, c'est le traitement médiatique. La presse et la critique décident en permanence de promouvoir les plus mauvais romans. C'est un problème !", a lancé l'ancien visage phare d'"On n'est pas couché".

"Vous avez vu que Despentes n'est pas dans la liste des romans préférés des libraires", a ajouté Eric Naulleau, faisant référence à une étude, parue la semaine dernière par Edelweiss, avec le Syndicat de la librairie française, montrant les pépites littéraires de la rentrée. Et de surenchérir : "Elle n'est même pas dans les 30 premiers ! Mais la presse a décidé que ('Cher connard') était le roman de la rentrée et les libraires disent le contraire !". "C'est très intéressant parce que les libraires savent de quoi ça parle... Mais bon...", a répondu Pascal Praud. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.

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