

Droit dans ses bottes, le polémiste Eric Zemmour a été accueilli par de nombreux journalistes et photographes aujourd'hui au tribunal correctionnel de Paris. Il y sera jugé pendant trois jours pour « provocation à la haine raciale ».
Le chroniqueur de Laurent Ruquier qui dit vouloir « refuser le politiquement correct », a défendu avec vigueur ses propos tenus quelques mois plus tôt sur Canal +. « Quand on décrit la réalité, on est criminalisé » a regretté le journaliste à l'audience selon l'AFP. « Je ne provoque pas et je suis pour la liberté d'expression » a-t-il expliqué.
Aux associations qui l'attaquent, il les accuse de « criminaliser une parole qui ne veut pas se coucher devant le politiquement correct ». « La réalité n'existe pas pour ces messieurs, il faut qu'elle rentre dans les cadres idéologiques qu'ils ont créés il y a trente ans (...) Si on en sort, on est traité de provocateur, au pire de nazi » a-t-il expliqué.
C'est sa déclaration dans Salut les Terriens ! sur Canal + en mars dernier qui a déclenché une vague d'indignation. Invité de l'émission de Thierry Ardisson, Eric Zemmour expliquait à l'époque : « Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que les plupart des trafiquants sont noirs et arabes... c'est un fait ». La chaîne Canal + avait été mise en demeure par le CSA pour cette sortie du journaliste.
Enfin, concernant les propos sur la discrimination au travail, Eric Zemmour s'est une nouvelle fois insurgé : « Discriminer, ça n'a rien d'infamant (...) On choisit ses employés, ses amis, ses amours... La vie humaine est une machine à discriminer. On a choisi ce mot pour nous imposer une certaine pensée ». Interrogé sur BFM TV, son avocat a expliqué : « Jamais la parole n'a été condamnée. C'est si vrai que pour la première fois, dans un procès en diffamation, il y a dans chacune des associations des voix discordantes ».
Le reportage de BFM TV consacré à ce procès :