Ecarté de l'antenne. Invité de la webtélé "Le Média" début juin, l'enseignant Etienne Chouard avait déclaré qu'il ne pouvait pas s'exprimer sur l'existence des chambres à gaz, car il n'avait "jamais rien lu" sur ce sujet, malgré de nombreuses relances de le part des journalistes face à lui. Dans son blog le soir-même, il avait reconnu avoir été "maladroit" dans ses propos et qu'il aurait dû "refuser de s'exprimer sur ces sujets, qui servent surtout aux puissants du moment à museler leurs opposants politiques".
Après ces propos et la polémique qui a enflé sur les réseaux sociaux, le président de Sud Radio, Didier Maïsto, a annoncé hier, selon l'AFP, qu'Etienne Chouard, qui présentait une émission hebdomadaire sur la station, était écarté de l'antenne. Le PDG a expliqué avoir recruté en mars dernier l'enseignant, défenseur du référendum d'initiative citoyenne, car il "questionnait le réel" mais qu'il devait quitter Sud Radio en raison de son "confusionnisme".
Ainsi, Etienne Chouard ne sera pas à la présentation des deux dernières émissions prévues sur Sud Radio. "J'ai fait tout ce que j'ai pu pour qu'il soit clair. Il faut qu'il fasse son chemin. Si on n'a pas cette rigueur, ça disqualifie le reste", a souligné Didier Maïsto, également PDG de Fiducial Médias, éditeur du magazine "Lyon Capitale".
Professeur d'économie-gestion à Marseille, Etienne Chouard s'est fait connaître lors du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005. Lors du lancement du mouvement des Gilets jaunes fin 2018, il s'était positionné en défenseur du RIC via ses nombreuses publications sur son blog. Mais il avait déjà déclenché la polémique en manifestant son intérêt pour le controversé Alain Soral lors d'une émission de "Ce soir (ou jamais !)" en 2014 ou en se définissant comme "complotiste" à l'antenne de France Inter en février dernier.