Huit mois après sa nomination comme DG d'Europe 1, Fabien Namias est face au premier bilan de la relance de la station qu'il a pilotée au printemps. Les chiffres publiés ce matin par Médiamétrie montrent une progression de 4% de l'audience cumulée de la généraliste, à 4.862.000 auditeurs cumulés.
Propos recueillis par Benoît Daragon.
puremedias.com : Après une saison compliquée, Europe 1 remonte en cette rentrée. Vous considérez que la rentrée est réussie ?
Fabien Namias : Oui, nous sommes contents. Notre nouvelle grille fonctionne déjà. On nous avait expliqué qu'en radio, les changements étaient rarement salués immédiatement par les auditeurs... Eh bien c'est le contraire qui s'est produit ! Thomas Sotto s'est installé. Cyril Hanouna aussi. Je pense que le nouveau positionnement de la grille lancée le 26 août dernier est compris.
Si les audiences sont correctes, ce n'est cependant pas la révolution...
Oui, mais vous avez remarqué que le paysage radio s'est un peu effondré en cette rentrée. Les deux grandes généralistes baissent fortement. Dans cet univers en souffrance, nous pouvons dire que nous nous sommes installés. Nous allons désormais devoir travailler tous les nouveaux contenus pour augmenter leur notoriété et pour que la nouvelle tonalité d'Europe 1 soit repérée.
Etes-vous un peu déçu par les chiffres de Thomas Sotto qui n'augmentent pas par rapport à ceux de Bruce Toussaint ?
Nous avons fait un choix de positionnement éditorial sur la matinale. On voit que les deux interviews de Thomas Sotto entre 7h et 8h progressent. Il est évident qu'il a un fort potentiel de développement, tout comme pour Wendy Bouchard, qui gagne 44.000 auditeurs et tout comme la matinale du week-end qui est en grande forme. Tout cela est la preuve qu'on peut rassembler quand on aborde de façon pertinente une actualité qui est en ce moment pleine de mauvaises nouvelles.
Une de vos recrues est Cyril Hanouna. Comment a démarré "Les Pieds dans le plat" ?
Cyril Hanouna fait 18.000 auditeurs de plus que l'année dernière. 79.000 de plus qu'au mois d'avril. Il a réussi à ramener un public jeune sans perdre les plus adultes. C'était son défi. Donc nous sommes sereins. Il est en progression manifeste. Je suis également très heureux de l'installation de Frédéric Taddeï le soir.
Quelle est votre objectif pour la fin de saison ?
Notre défi est de consolider tout ça ! La quasi-totalité de notre énergie est consacrée à faire monter la matinale. Si on veut que l'audience cumulée d'Europe1 monte, il faut absolument que la matinale progresse. Mais compte tenu de sa qualité, je n'en ai aucun doute.