Frédéric Thiriez en veut plus. Ce matin, le président de la Ligue de Football professionnel (LFP) est venu justifier sur Europe 1 l'ouverture anticipée de l'appel d'offres pour les droits de retransmission de la Ligue 1 et la Ligue 2 pour la période 2016-2020.
Au micro de Thomas Sotto, le dirigeant du foot français a estimé que le championnat de France était "en retard" par rapport au football européen. "La France est cinquième et bon dernier des cinq grandes nations de football. On est en retard. Je veux absolument rattraper ce retard. N'oubliez pas que, sur la période 2012-2016, nous avons subi une baisse unique au monde des droits télé car les opérateurs Français se sont désengagés ! (conséquence du retrait d'Orange, ndlr)", a-t-il expliqué. En 2012, la Ligue avait décroché 607 millions d'euros par an, dont 420 millions d'euros de Canal+ pour disposer en exclusivité des deux meilleurs matchs de chaque journée de Ligue 1.
Cette année, la ligue veut tirer profit de la guerre féroce qui oppose Canal+ et beIN Sports pour faire monter les prix. La LFP veut également surfer sur le regain d'intérêt de la compétition en Ligue 1 suite aux relances du PSG et de l'AS Monaco, qui se traduit par une hausse des audiences des retransmissions. "Aujourd'hui, grâce au PSG, à Monaco mais aussi aux autres, la Ligue 1 est le championnat pratiquement le plus regardé au monde, avec la première ligue anglaise", estime Thiriez.
Refusant de donner des "objectifs chiffrés", Frédéric Thiriez a simplement indiqué qu'il voulait devenir "le troisième pays d'Europe" en terme de valorisation de son championnat national. Le dirigeant souhaiterait donc obtenir plus que les 750 millions d'euros du championnat d'Espagne, troisième nation européenne derrière les championnats anglais (1,75 milliard d'euros) et italiens (960 millions d'euros) mais devant le championnat allemand (675 millions). Soit une augmentation de 25% de la valeur ! De quoi mettre la pression aux diffuseurs intéressés par l'un des six lots proposés par la Ligue.