Gérald Darmanin répond à Edwy Plenel. Dans une interview au "Point" publiée aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur a commenté l'actualité de son ministère, revenant également de nouveau sur l'accusation de viol dont il est la cible. "Je suis à la disposition de la justice. Je l'ai été trois fois en trois ans. Je le serai une quatrième fois, s'il le faut. La victime dans cette histoire, c'est moi. C'est moi dont on salit le nom", a notamment déclaré Gérald Darmanin à ce sujet.
En fin d'entretien, le ministre de l'Intérieur a également été invité à commenter un tweet d'Edwy Plenel datant du 02 août dernier. Ce message du patron de "Mediapart" présentait une photo de René Bousquet, alors secrétaire général de la police du régime de Vichy, aux côtés de dignitaires nazis. "A méditer par Gérald Darmanin actuel ministre de l'Intérieur. René Bousquet était un préfet qui se disait républicain et qui n'était pas fasciste. La catastrophe naît d'une accoutumance au pire", écrivait en commentaire Edwy Plenel.
Via un lien, le patron de "Mediapart" renvoyait ensuite vers un de ses éditoriaux publié sur son site le 29 juillet dernier, et dans lequel il dénonçait "la sauvagerie politique de Gérald Darmanin". "Mis en cause pour des faveurs sexuelles qu'iil est suspecté d'avoir obtenues en échange d'interventions politiques, lié à un ex-président de la République triplement mis en cause par la justice, Gérald Darmanin n'aurait jamais dû être promu ministre de l'Intérieur. Son comportement depuis montre que son départ serait de salubrité publique", écrivait notamment le patron de "Mediapart".
Invité à réagir à ce parallélisme fait par Edwy Plenel entre sa personne et le collaborateur René Bousquet, Gérald Darmanin a vivement réagi : "M. Plenel ne s'en cache plus : il fait de la politique - mais cela n'excuse pas tout. Il y a des limites à l'ignominie, qu'il a encore une fois franchies", a dénoncé le ministre de l'Intérieur. "Cela ne m'étonne pas de sa part, ni de celle de 'Mediapart', qui semble s'être transformé définitivement en procureur au petit pied et en parti, qui m'attaque de manière obsessionnelle", a ajouté Gérald Darmanin. Avant de conclure : "Il (Edwy Plenel, ndlr) a déjà été mis en examen à la suite d'une plainte que j'ai déposée (après un article de 2017 intitulé 'Deux ministres louent la villa en Corse d'un repris de justice', ndlr). Mais, cela, personne n'en parle jamais".