"Ça me passe au-dessus de la tête". Voilà comment a réagi Gérard Holtz aux violentes attaques dont il a été la cible dans "La Libre Belgique". Hier, le quotidien belge publiait une tribune au vitriol sur le consultant de France Télévisions intitulée : "Égocentrisme, outrecuidance et chauvinisme : le Tour de farce de Gérard Holtz".
Dans ce billet d'humeur signé Guillaume Gautier, le journal belge avait vivement attaqué le travail de Gérard Holtz sur le dernier Tour de France : "Son rire aussi bruyant qu'artificiel résonne encore dans les oreilles de ceux qui auront passé trop de temps devant France Télévisions pour suivre le Tour de France. Trois semaines durant, Gérard Holtz a une nouvelle fois occupé (voire monopolisé) l'antenne à coups de 'face cam' égocentriques sur le bord des routes de France et de jeux de mots puisés dans un répertoire périmé depuis la fin des années 90" avait taclé d'entrée le journal belge.
Accusé de vouloir "être la star à la place des coureurs", Gérard Holtz avait aussi été critiqué pour sa courte altercation avec un policier belge au départ d'une étape à Ypres. "Écarté de la route par un agent qui ne faisait que son travail, libérant la chaussée à quelques secondes du départ, Gégé se rappelle qu'il est acteur entre deux étapes et enchaîne sur un théâtral 'calmez-vous, calmez-vous s'il vous plait' en repoussant son 'agresseur'" avait raillé le journaliste du quotidien belge.
Et "La Libre Belgique" d'attaquer le supposé chauvinisme du journaliste sportif du service public : "Galvanisé par la deuxième place de Jean-Christophe Péraud, Holtz ajoute le chauvinisme en guise de cerise sur l'indigeste gâteau de ses trois semaines d'antenne. Il faut savoir que la dernière deuxième place française remonte à 1997, et à une place de dauphin de Virenque 'derrière Jan Ullrich le tricheur' affirme plein d'aplomb Gégé, oubliant évidemment de mentionner qu'un certain Richard Virenque a été rattrapé par la patrouille une année à peine après cette deuxième place..." s'était moqué le quotidien. Ce dernier avait conclu en fustigeant les journalistes "dinosaures" du service des sports de France Télévisions.
Interrogé aujourd'hui par Télé 7 Jours , Gérard Holtz s'est montré assez philosophe. "Si c'est juste, si je fais des erreurs professionnelles, si je suis à côté de la plaque journalistiquement, je prends les critiques et j'essaie de corriger. Personne n'est parfait, je ne suis pas parfait" a-t-il ainsi confié à nos confrères. Avant de préciser, à propos du billet de "La Libre Belgique" : "Mais des critiques violentes, décalées, et à la limite de l'insulte, ça me passe au-dessus de la tête".
Dénonçant une "attaque personnelle gratuite" sur son rire "aussi bruyant qu'artificiel", le consultant de France Télévisions a tenu à revenir sur cette altercation avec un policier belge. "Les policiers ont failli nous mettre par terre avec la caméra. Ca a été absolument incroyable la façon dont ils nous ont bousculés, comme si on était des manifestants. Ils nous ont fait reculer d'un seul coup, de 10 mètres, parce qu'ils faisaient le vide autour du roi des belges. Ca a été tellement soudain et violent qu'on a tous été surpris" a-t-il expliqué.
Si Gérard Holtz a perdu patience, c'est en fait parce que deux minutes plus tard à l'antenne, la même scène s'est reproduite. "Oui, j'ai dit au policier "calmez-vous" a expliqué le journaliste. "On avait le droit d'être sur la ligne. On a été bousculés de façon décalée par rapport à la situation. Que le soi-disant journaliste de La Libre Belgique en prenne ombrage...".
Quant au "chauvinisme" dont le journal belge l'a taxé pour avoir omis de préciser qu'un an après le sacre de "Jan Ullrich le tricheur", le Français Richard Virenque avait lui aussi été sanctionné pour dopage, Gérard Holtz a préféré réagir avec humour : "S'il faut que je fasse la liste de tous les tricheurs de ces dernières années, on n'en sortirait plus".