Malaise social à la rédaction de "20 Minutes". Dans un communiqué, le syndicat SNJ-CGT du journal a indiqué que, suite à une assemblée générale qui s'est tenue ce mercredi, une majorité de journalistes de la rédaction a voté une grève pour la journée de ce jeudi 23 mai 2019. Dans le détail, 63,9% des membres de la rédaction, qui compte 94 journalistes, ont voté le principe de la grève. Le syndicat indique qu'une délégation "a proposé d'ouvrir des négociations en urgence pour éviter ce mouvement" mais assure avoir essuyé un refus de la direction du titre. Contactée par l'AFP, cette dernière n'a pas souhaité s'exprimer.
Via ce mouvement, les salariés réclament "la revalorisation salariale de la grille de classification", qui n'aurait pas bougé depuis cinq ans, mais aussi "l'augmentation des effectifs pour remplir au mieux les missions confiées aux journalistes" et "la clarification de la stratégie de l'entreprise au sujet de la réalisation vidéo par les journalistes". Le syndicat pointe par ailleurs un "fonctionnement à flux tendus" et une multiplication des arrêts maladie. "Les risques psycho-sociaux sont réels. Nous souhaitons que la direction garantisse des conditions de travail dignes de ce nom", est-il écrit.
Pour rappel, financé par la publicité et décliné en site d'information sur le numérique, "20 Minutes" est le principal journal gratuit en France, devant "CNews Matin". L'actionnariat du titre, lancé en 2002 et qui revendique un lectorat assez jeune, est partagé entre le groupe SIPA-Ouest-France et le groupe belge Rossel.