Ce matin, Nicole Ferroni n'avait pas le coeur à rire. La comédienne de France Inter a récité sa chronique poignante consacrée à la guerre à Alep en Syrie, lors de son passage dans la matinale de Patrick Cohen à 8h55. Depuis avant-hier soir, de nombreux habitants de la ville témoignent sur les réseaux sociaux des atrocités qu'ils vivent, provoquant l'émoi et la colère des citoyens des autres pays, qui dénoncent l'indifférence des Etats face à ce conflit.
"Je suis démuni sur la guerre en Syrie. Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. C'est un tel sac de noeuds, que si je dis 'Honte à Bachar', on me dira : 'Bravo Ferroni, vous soutenez l'Etat islamique'. Et si je dis 'Vive Bachar' et bien décemment, je ne le dis pas quand on voit tout le nombre de civils qui meurent", a lancé la chroniqueuse, racontant ensuite suivre sur les réseaux sociaux le journaliste syrien, Hadi Alabdallah, présent à Alep.
"J'ai décidé de faire de ce jeune homme ma toute petite lorgnette pour voir la guerre dans son pays, pour dire vrai, je n'ai aucun moyen de savoir si ce qu'il écrit est propagande ou vérité", a-t-elle confié, avant de lire certains de ses tweets décrivant sa réalité du terrain. L'humoriste s'est ensuite remémorée le guide du routard de son père sur la Syrie et la Jordanie, qui dépeignait Alep comme une ville magnifique et pleine de richesses.
"Je vais finir par un tout petit trou fait par les mots de mon papa, qui après avoir vécu des bombardements quand il avait 8 ans, après avoir été militaire, vit maintenant des jours paisibles", a terminé Nicole Ferroni, citant les paroles de son père, la voix enrouée et sanglotante. "Merci, on va prendre les coordonnées de votre correspondant à Alep", a repris Patrick Cohen, après un silence plombant dans le studio. puremedias.com vous propose de revoir la séquence.