
Comme toute la France, Nicole Ferroni a appris le transfert surprise de Cyril Hanouna sur le groupe M6 en septembre prochain. Après avoir longtemps entretenu le suspense, le présentateur vedette de C8 a annoncé lors de la dernière de son talk-show sur la chaîne de la TNT qu'il animerait à la rentrée deux quotidiennes : une sur W9 et l'autre dans les studios de Fun Radio. La nouvelle a forcément suscité beaucoup de commentaires, de l'amertume chez ses anciens collègues de Canal+, comme Pascal Praud, mais aussi de la défiance au sein des rédactions de son futur employeur. Nicole Ferroni appartient à la seconde catégorie, elle qui anime un magazine humoristique quotidien sur Teva, chaîne à vocation féminine affiliée au groupe M6. La chef de bande de "Piquantes" a exposé sur Instagram ses hypothèses quant à cette signature, qui la laisse "perplexe".
"L'année dernière, j'ai animé un jeu télévisé sur Gulli (qui est également une chaîne du groupe M6) et à ce moment-là, on avait eu une interdiction de faire de la promotion sur 'TPMP' de Cyril Hanouna, notamment parce que l'émission véhiculait des valeurs pas très valeureuses. Et du coup, ce matin, j'étais un peu étonnée d'apprendre l'embauche de ce monsieur parce que je me disais 'comment on est passé de caca boudin à oh venez on l'embauche'", a fait savoir l'humoriste, bien contente de ne pas être allée sur le plateau du talk-show à l'époque. Puis, elle a émis ses suppositions quant à cette décision avec son sens de la formule. "J'ai réfléchi et j'ai émis plusieurs hypothèses : soit on l'embauche pour donner à 'L'amour est dans le prêt' un coté un peu 'L'amour est dans le prout' ; soit, hypothèse plus probable, W9 espère faire avec Cyril Hanouna ce que moi j'ai essayé de faire avec mon ex, c'est à dire que tu vois que d'emblée le mec attire beaucoup de red flags mais tu te dis qu'avec moi ça va être différent et qu'il va changer", a poursuivi Nicole Ferroni, pour qui la deuxième option demeure impossible vu le profil du personnage.

L'ex-chroniqueuse de France Inter a conclu son message par un "conseil de collègue", diffusant l'idée d'un volte-face espéré de l'organisation qui l'emploie : "Le groupe M6, n'hésitez pas à regarder les excellents documentaires et téléfilms au sujet de l'emprise que vous diffusez sur vos propres chaînes parce que je vous assure que ça peut vous permettre d'économiser à la fois pas mal d'années et peut-être pas mal de pognon en terme d'amendes de l'Arcom à venir. Bisous et force à nous."
A lire aussi : Fin de C8 et NRJ12 : Que s'est-il réellement passé à l'antenne à minuit ? Revivez les dernières minutes des deux chaînes de la TNT
Nicole Ferroni rejoint donc le mouvement contestataire des sociétés des journalistes de RTL et M6, lesquels ont réaffirmé leur inquiétude face à "l'arrivée de cette personnalité médiatique" au sein du groupe. Et ce, même si David Larramendy a obtenu à l'issue des négociations des "garanties et des garde-fous" pour encadrer les programmes présentés à l'avenir par le trublion de C8. "Ces éléments (léger différé, contrôle des conducteurs, choix des collaborateurs et des chroniqueurs de Cyril Hanouna et sanctions internes en cas de débordement) n'ont pas convaincu les journalistes, qui se sont, nous le rappelons, opposés à une très large majorité à l'arrivée de l'animateur le 28 janvier dernier", écrivent néanmoins les SDJ dans un communiqué. Dans les couloirs du groupe, on s’étonne aussi de la poursuite de ses émissions actuelles avant sa prise d'antenne en septembre. "Il va continuer 'TPMP' sur sa plateforme et son émission sur Europe 1. J'ai du mal à croire qu'il va arriver en homme changé en septembre", a confié à Puremédias un salarié de RTL qui ajoute : "Je ne vois pas comment ça peut fonctionner".