

Les annonceurs français ont dépensé 4,6 milliards d'euros nets entre janvier et juin 2010, selon l'étude IREP/France Pub relayée ce matin dans Le Figaro. Une progression de 4,6% sur un an de bonne augure alors que le marché était en crise depuis deux ans. Pour rappel, les recettes pub avaient chuté de 18% au premier semestre 2009 et de 12,5% sur l'ensemble de l'année, un plongeon sans précédent.
« Lors des précédentes crises, il a fallu attendre entre cinq et six ans pour que le marché retrouve des niveaux comparables avant la récession », relativise toutefois l'étude. « L'effet de base est très favorable. Toutefois, il est possible que le rattrapage se fasse là plus rapidement que prévu », note l'Institut de recherches et d'études publicitaires.
Si la tendance générale est à la hausse, tous les médias ne profitent pas de cet engouement des annonceurs. Le premier d'entre eux en termes de volume de chiffre d'affaires est le seul à être encore dans le rouge (-..4% sur un an à moins de 1,8 milliard d'euros). La presse quotidienne nationale s'en sort mieux (+..2%) que la presse régionale (-..4%). Les magazines sont en hausse (+..3%) contrairement à la presse spécialisée (-..5%). La principale victime est la presse gratuite d'annonces (-..19%). La télévision est, elle, beaucoup mieux orientée (+..13% à 1,7 milliard d'euros), tout comme l'affichage (+..7% à 600 millions), la radio (+..8% à 290 millions), internet (+..9% à 264 millions) ou encore le cinéma (+..15% à 29 millions).
Selon France Pub, au final, les investissements publicitaires (en nets) devraient progresser entre 2,4% et 4,3% en 2010.