Toute la journée, Jean-Jacques Bourdin, matinalier sur RMC, est l'invité exceptionnel de puremedias.com. Le journaliste raconte dans son livre ("L'homme libre", Ed. Cherche Midi) les coulisses de ses entretiens quotidiens à la radio, sa vision du journalisme et du rapport de certains médias aux politiques. Il défend aussi son modèle, celui de donner la parole aux auditeurs, quotidiennement. Dernière partie avec notre questionnaire "les yeux dans les yeux".
> P1 : "Je fais ce que je veux, c'est moi qui décide, voilà ma liberté"
> P2 : "Je plains ceux qui travaillent avec Nicolas Canteloup"
> P3 : "RMC n'est pas un défouloir"
> P4 : "La télévision ne me fait pas rêver"
> P5 : Les questions des internautes
Propos recueillis par Julien Bellver et Benoît Daragon.
puremedias.com : François Hollande vous promet un gros scoop, la condition est d'aller dîner avec lui à l'Elysée. Vous y allez ?
Jean-Jacques Bourdin : Non ! Les promesses de François Hollande, j'ai goûté...
Votre épouse vous propose de co-animer une émission politique, vous y allez ?
J'aimerais qu'elle fasse de la télévision ! Mais pas de l'interview politique. Elle serait très, très bonne à l'antenne parce qu'elle a de la personnalité, du caractère et elle a beaucoup d'exigence journalistique. J'aimerais la produire !
Le "Off", terme journalistique, est-il fait pour être cassé ?
C'est de l'hypocrisie totale ! Quand on s'adresse à des journalistes, c'est pour faire passer des messages.
Il était vraiment dégueulasse, le vin dans "C à vous" ?
Oui, il n'était pas bon ! Dire que le vin était mauvais, ça parait scandaleux ! Je ne vois pas pourquoi je vais dire qu'il était bon alors que ce n'était pas le cas ! J'y retourne bientôt... et je vais ramener une bouteille de vin, une très bonne !
Vous êtes journaliste de presse écrite, vous avez les preuves d'une relation Hollande/Gayet, vous publiez ?
Si j'ai les preuves étayées, je sors l'info. Je soutiens totalement "Closer" dans cette affaire. Ils ont fait leur boulot, que d'autres n'ont pas fait. Et en plus ils ont ôté une épine du pied à beaucoup de journalistes qui n'avaient pas enquêté.
Si RMC vous propose de faire un tour du monde des révoltés, de lâcher le confort de votre studio parisien pendant plusieurs mois, vous y allez ?
Non, je laisse ça à ma femme !
Avez-vous un patron ?
Non. Je suis le patron de moi-même, ça me suffit amplement.
Etes-vous narcissique Jean-Jacques Bourdin ?
Je ne crois pas... (rires). On se regarde toujours, on se jauge en permanence. Parfois on a des doutes. Je suis assez dilettante de nature mais ce métier m'a appris l'exigence donc je suis constamment dans cette dualité. Je suis soucieux de ce qu'on dit de moi, je n'aime pas quand on raconte des choses fausses à mon sujet. J'aime bien la vérité.
Quel est le confrère ou le politique que vous admirez le plus ?
Je n'en admire aucun. Je mesure le professionnalisme de beaucoup mais je n'ai pas d'admiration. Je n'ai aucun modèle. Peut être Winston Churchill, j'ai aussi aimé la flamboyance d'Hemingway ou encore Truman Capote.