Echange tendu hier sur LCP entre Jean-Luc Mélenchon et Sylvain Chazot, journaliste du Lab d'Europe 1. Le leader du Parti de gauche a été interrogé sur ses rapports souvent très conflictuels avec les journalistes. Sylvain Chazot lui a notamment demandé s'il n'avait pas le sentiment d'aller parfois "trop loin" avec certains journalistes. "Ceux qui me cherchent me trouvent. (...) Non, je ne vais pas assez loin, souvent, je n'allonge pas les coups, ce serait terrible", a répondu, droit dans ses bottes, Jean-Luc Mélenchon.
Le journaliste du "Lab" a alors relancé le responsable politique sur cette question, lui rappelant qu'il avait traité par le passé les reporters du "Petit Journal" de "fachos" et le "Lab" de "site proche de la droite extrême". "Vous faites une compilation là. Et vous faites une compilation des vôtres de saloperies que vous avez racontées sur moi ?", a lancé Jean-Luc Mélenchon en retour. Et d'enchaîner quelques secondes plus tard : "Je me demande, moi, si les journalistes se rendent compte du niveau d'agressivité, de méchanceté, de cruauté et de mensonge qu'ils développent. Ca c'est une énigme pour moi. Comment peuvent-ils être aussi tranquilles eux-mêmes ?", s'est interrogé le responsable politique.
Les relations entre les deux hommes ne se sont pas arrangées lorsque Sylvain Chazot a demandé à Jean-Luc Mélenchon s'il pensait avoir "une certaine forme de responsabilité" dans les agressions récentes dont ont été victimes des journalistes lors du dernier défilé du FN le 1er mai dernier. "Rien que votre question est une offense", a répondu immédiatement le leader du Parti de gauche. "Vous voulez me comparer à l'extrême droite c'est ça ? Avec votre crâne rasé là ? Ouais ! Ah d'accord ! (...) Posez-moi une question directe. Est-ce que je suis d'accord pour qu'on moleste des journalistes ? Ma réponse est non", a-t-il fini par lâcher, agacé.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite retourné la question : "Est-ce que vous ne pensez pas avoir une forme de responsabilité par vos pratiques, vos mensonges, votre manière de traiter toujours les dirigeants politiques comme des menteurs, en les salissant continuellement ? Vous n'avez pas l'impression de contribuer à la montée du fascisme, de l'antiparlementarisme ? Jamais ? Vous n'avez jamais de troubles de conscience ?" a interrogé le responsable politique. Alors que le journaliste lui répondait que si, le leader du Parti de gauche lui a lancé : "Il faut l'approfondir alors". puremedias.com vous propose de découvrir cet échange enregistré hier et qui sera diffusé sur LCP demain.