Jean-Marc Morandini se retrouve à nouveau devant la justice. Cette fois, il est accusé de "diffamation". Le 5 octobre 2020, l'animateur a présenté un numéro de "Crimes" sur NRJ 12 dédié aux erreurs médicales. L'épisode est centré sur un certain docteur V., un chirurgien grenoblois accusé d'avoir pratiqué des opérations non-justifiées, dont les conséquences auraient entraîné deux décès. Une instruction est actuellement ouverte pour "blessures et homicides involontaires".
Sauf que. Alors que les images présentées devaient donc être celles du docteur V., les équipes auraient mélangé deux affaires, comme le rapporte "Le Parisien". Alors qu'il lançait une séquence, Jean-Marc Morandini a lu le texte suivant : "Certains dénoncent des opérations inutiles et même une opération de la mauvaise hanche". Les images présentent Bertrand Plumey, un Isérois opéré de la "mauvaise hanche". Une erreur médicale attribuée pendant le programme au docteur V.. Pourtant, l'intervention délictueuse n'est supposément pas le fruit dudit praticien, mais bien d'un autre, qui a déjà été condamné par la justice.
Le docteur V. s'est donc attaqué à l'émission coproduite par "Ne Zappez pas !", la société de production de Jean-Marc Morandini, et Carson Prod. Il n'a pas apprécié qu'une erreur de l'un de ses confrères lui soit attribuée - ce qui ne remet pas en question le reste du reportage, d'autres faits supposés devant encore être jugés. Une plainte a donc été déposée, et une juge d'instruction grenobloise a mis en examen Jean-Marc Morandini, les deux sociétés de productions ainsi que Guillaume Perrier, le directeur de NRJ 12 à l'époque.
L'histoire qui aurait pu s'arrêter là se complexifie à nouveau. La justice a dû tirer au clair ce dossier et déterminer comment les deux affaires ont pu être emmêlées ? Toujours selon "Le Parisien", la séquence utilisée durant "Crimes et faits divers" viendrait en réalité d'un ancien reportage de France 3 Alpes, le logo de France 3 a simplement été remplacé par celui de NRJ 12. Le tout, sans l'aval de France Télévisions.
L'avocat du docteur V., Maître Boulloud, critique des "méthodes de voyous". Tandis que la défense des trois incriminés, par la voix de leur avocate Sabrina Goldan, jugent que "les sociétés de production ont fait leur travail de journaliste dans les règles". Par ailleurs, l'attaque visée de Jean-Marc Morandini ne serait pas justifiée, étant donné qu'il n'assurait que le rôle de présentateur. Le procès devant à l'origine se tenir jeudi 19 janvier devrait finalement être reporté, à la demande des avocats. L'audience ne se tiendra donc que dans les trois prochains mois.