Le cri du coeur. Anémone, l'ancienne comédienne de la bande du Splendid, en a assez de la vie publique et de la société en général et entend bien le faire savoir. En promotion pour la pièce "Les Noeuds au mouchoir", dans laquelle elle interprète le rôle principal, celui d'une vieille dame atteinte de la maladie d'Alzheimer, Anémone semble ne plus avoir aucun filtre, comme en atteste cette interview accordée au journal "Le Parisien" aujourd'hui, dans laquelle elle affirme être "un peu désillusionnée". Et c'est un doux euphémisme !
Lassée du métier d'actrice, elle raccrochera définitivement les gants le 31 décembre, à l'issue de la dernière représentation de sa pièce au Palais des Glaces, après 50 ans de carrière. "Pourquoi arrêtez-vous ?", commence par lui demander le journaliste. "J'avais décidé d'être artiste, pas vendeuse de films ni de pièces de théâtre", lâche Anémone de manière lapidaire, avant d'affirmer avoir "toujours adoré ne rien foutre". Tout le reste de l'entretien est du même acabit. La promotion la fait "chier", tout comme le fait de signer des autographes et cela dure depuis plusieurs décennies : depuis la sortie du "Père Noël est une ordure" au cinéma en 1982 précisément ! "C'est devenu fou, j'avais 32 ans et ça m'a fait chier", dit-elle sans détour. "Etre populaire, c'est pénible", ajoute même l'actrice de 67 ans.
Et ne lui parlez pas des figures tutélaires du show-biz, ces "pantins médiatiques", comme elle les appelle. Exemple avec Johnny Hallyday, dont elle ne comprend pas pourquoi il a eu droit à un hommage populaire. "Johnny, il a fait quoi ? A part se déguiser et mentir ? Voter à droite et fuir le fisc ? Il n'a fait que se marier. C'était un pantin médiatique". Sarcastique, elle prévoit des funérailles nationales pour l'écrivain Marc Lévy. "On vient de faire Jean d'Ormesson et Johnny Hallyday. Marc Lévy devrait être le prochain", lance-t-elle.
Anémone confie même être "assez déprimée", tout en étant certaine que la fin du monde est proche. "Ça va aller de pire en pire, il n'y a plus d'eau, les sols crèvent, on va sûrement avoir des épidémies, des famines, une guerre nucléaire...", prédit-elle. Seules notes positives de l'interview, l'affection qu'Anémone éprouve pour le métier d'actrice et la possibilité qu'elle revienne une ultime fois à la télévision ou au cinéma. Mais à une seule condition. "S'ils trouvent les financements pour 'Les Noeuds au mouchoir' pour la télévision ou le cinéma, j'irai, mais c'est tout", assène-t-elle.
Et alors que l'entretien se prolonge, Anémone balance : "Bon, ça y est, c'est fini ?". Le journaliste du "Parisien" tente quand même une ultime question. "Qu'est-ce-qu'on peut vous souhaiter ?", lui demande-t-il. "Rien, c'est bon, merci", conclut l'actrice, polie malgré tout. Au début du mois, l'ex du Splendid avait accordé un entretien similaire au "Monde", dans lequel elle confiait : "Je veux renouer avec la vie de légume que j'affectionne". Gare au prochain journaliste qui osera l'interroger !