Habitué des tribunaux, Eric Zemmour a subi une lourde défaite jeudi dernier. Le chroniqueur a en effet perdu son procès en appel contre le rappeur Youssoupha qui l'avait traité de "con" dans l'une de ses chansons, "A force de le dire". Eric Zemmour a néanmoins appris une bonne nouvelle concernant une autre affaire judiciaire dans laquelle il était impliqué. Accusé de diffamation par le fondateur et ancien président du Cran (Conseil représentatif des associations noires de France) Patrick Lozès, le chroniqueur a finalement été relaxé.
En novembre 2008, Patrick Lozès avait déposé plainte contre Eric Zemmour, estimant diffamatoire l'interprétation faite par le polémiste d'une phrase, qu'il conteste avoir prononcée. "Ainsi Patrick Lozès, président du Cran, a déclaré +Obama est notre président+, ce qui prouve que la solidarité raciale (...) est supérieure à ses yeux énamourés à la solidarité nationale", avait déploré Eric Zemmour dans un article publié par l'hebdomadaire Vendredi.
La 17ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris a repris les conclusions du parquet qui considèrait que ces déclarations ne relevaient pas d'un "débat judiciaire", rapporte l'AFP. "On comprend l'agacement, la révolte" de Patrick Lozès face à la "rhétorique malicieuse, voire déloyale" d'Eric Zemmour, mais "les escroqueries intellectuelles ne se retrouvent pas toujours devant un tribunal correctionnel et même rarement", avait estimé le parquet, jugeant "les éléments constitutifs de l'infraction (...) pas réunis en l'état" et estimant que l'affaire "échappe au débat judiciaire". Dès la fin de l'audience, Patrick Lozès a déclaré qu'il comptait faire appel.