Elle va confesser les politiques. Dimanche soir, Karine Le Marchand présentera "Une ambition intime" sur M6, sa nouvelle émission dont elle est également productrice. A cette occasion, puremedias.com a rencontré l'animatrice pour un long entretien, publié tout au long de la journée. Place à la partie 3 de notre interview dans laquelle l'animatrice de la Six évoque notamment "L'Amour est dans le pré".
P1 l "L'histoire personnelle d'un politique influe sur sa manière de diriger"
P2 l "La dédiabolisation du FN est nécessaire pour arrêter le fantasme"
Propos recueillis par Kevin Boucher et Benjamin Meffre.
Vous êtes consommatrice de télévision ?
Pas beaucoup. J'adore regarder la télévision à l'étranger. Ca m'inspire vraiment. J'aime bien sentir les choses qui se passent, comment on peut les adapter en France. J'ai beaucoup regardé Oprah Winfrey il y a quelques années. C'était une des premières à aller chercher la confidence tout en parlant d'elle-même. Quelque part, elle m'a influencée.
Vous regardez les émissions politiques ?
Non.
Même pour préparer "Une ambition intime" ?
Surtout pas. Je voulais faire ce qui n'existait pas. Mais je pense que je suis vraiment comme mon public : j'ai conçu cette émission parce que je ne regardais pas les émissions politiques. Ceci dit, j'aime la politique façon Yves Calvi, avec du décryptage, les entretiens en tête-à-tête façon Laurence Ferrari et Anne-Sophie Lapix à l'époque de Canal+.
Outre "Une ambition intime" dimanche, on vous retrouvera aussi lundi avec "L'Amour est dans le pré".
Ce n'est pas moi qui décide. C'est un reproche ? (Rires)
C'est votre septième saison à la tête de l'émission. Pas de crise des sept ans ?
C'est dans le couple ça, pas dans le boulot. Là c'est très dur de gérer les deux - voire les trois avec "Les Grosses Têtes". Je suis rincée, je n'ai qu'une hâte : partir en vacances. Tourner les portraits c'est super. Le week-end dernier, lors des tournages, j'ai pleuré de tristesse avec une petite nana super et j'ai pleuré de rire avec un mec incroyable. Je vis des choses géniales.
"L'Amour est dans le pré" reste le programme le plus puissant de M6 mais connaît une petite baisse d'audience. Le programme a du mal à se renouveler ?
Si je fais ces scores pour "Une ambition intime", je serai contente ! (Rires) Le problème, c'est qu'on a un casting cette année de gens plus âgés, plus mesurés et qui ne se roulent pas des pelles du matin au soir, même si ça commence dans les derniers épisodes. Mais quand on fait des émissions avec des personnalités plus fortes, comme Thierry Olive, on nous reproche de faire des caricatures. C'est une alchimie qui se fait ou pas. Malgré tout, au bilan, on n'a jamais eu autant de couples qui sont arrivés que cette année. Mais effectivement, il y a moins de passion.
Vous n'avez jamais pensé à arrêter ?
Si M6 ne m'avait pas autorisée à faire d'autres choses - des jeux avec Stéphane Plaza, la spéciale 25 ans, "Un air de star" et là "Une ambition intime" -, je pense que je serais partie, oui. Mais là, c'est génial car j'ai l'émission que j'aime, que je ne fais pas toute l'année et qui fonctionne bien, et ils m'autorisent à faire des choses complètement différentes. "Une ambition intime", je n'aurais pas pu la faire ailleurs. Je la produis, je l'ai conçue et j'étais très étonnée car la direction n'a pas été sur mon dos du tout.
Mais en même temps, est-ce que M6 peut encore dire non à Karine Le Marchand, l'une des animatrices les plus appréciées et les plus suivies ?
Ils peuvent changer d'animateur aussi. Mais je ne pense pas qu'ils raisonnent comme ça. Oui je fais "L'Amour est dans le pré" et ils m'aiment bien mais je crois que je leur ai proposé un projet innovant... et je ne leur ai pas vendu cher parce que je voulais le faire à tout prix ! (Rires) Je prends des risques aussi. Et je ne mets jamais tous mes oeufs dans le même panier. Par exemple, mon application SmilesRun sans soutien direct de M6.
Et à l'inverse, vous refusez souvent les projets qu'on vous propose ?
Ah moi, malgré ma réputation, je suis quelqu'un qui dit non ! (Rires)