Ils disent non. Hier, dans un communiqué de la direction de L'Equipe, Jean-Louis Pelé, directeur général du groupe, a annoncé que les syndicats avaient refusé le plan d'économies proposé face à l'impact financier lié à la COVID-19 et au confinement. Toutefois, le dirigeant a précisé vouloir tout de même travailler sur un "plan alternatif". Pour rappel, en raison de l'épidémie, de nombreux championnats ont été arrêtés ou suspendus pendant plusieurs mois. De grands événements tels que l'Euro de football ou les Jeux olympiques, vecteurs d'audience pour le groupe sportif, ont quant à eux été reportés à l'année prochaine.
"Les représentants syndicaux m'ont confirmé qu'ils ne signeraient pas cet accord. Ce projet d'accord de performance collective, présenté le 8 juin, (...) permettait la poursuite et le développement de nos projets éditoriaux (...) et avait notamment pour vertu principale de préserver l'emploi pour les quatre années à venir", a expliqué Jean-Louis Pelé, qui a estimé "un déficit de plus de 16 millions d'euros" pour le groupe cette année. Dans ce plan, que les syndicats ont refusé, la direction souhaitait baisser le nombre de RTT, demander aux salariés de réduire leurs salaires et augmenter la durée de travail hebdomadaire. En revanche, le plan ne prévoyait aucun licenciement économique.
Face à ce refus des syndicats, Jean-Louis Pelé a tout de même à coeur de mettre en place un "plan alternatif", la situation économique du groupe étant toujours délicate. "La réflexion s'articulera autour de quatre axes : redimensionnement ou arrêt des activités déficitaires, réexamen de la durée du temps de travail, optimisation des organisations, réflexion sur le périmètre de couverture rédactionnelle de L'Equipe", a déclaré Jean-Louis Pelé. Les détails de ce nouveau plan doivent être présentés aux syndicats d'ici la fin de l'année pour une hypothétique mise en oeuvre début 2021.