C'est le gros échec de cette rentrée en access prime time. Après une deuxième saison compliquée avec Antoine de Caunes, puis une année très difficile avec Maïtena Biraben, "Le Grand Journal" de Canal+ signe une rentrée catastrophique. D'abord proposé en partie en crypté puis totalement en clair, le talk show animé par Victor Robert affiche des audiences en berne. Depuis le 26 septembre dernier, date du passage au 100% clair, la P1 ne rassemble que 124.000 fidèles en moyenne selon Médiamétrie (0,7% de PDA) quand la P2 ne grimpe qu'à 174.000 téléspectateurs (0,8%). Du jamais vu pour "Le Grand Journal".
Chroniqueur dans l'émission, où il propose régulièrement un sketch, l'humoriste Lamine Lezghad a toutefois son idée sur les raisons de cet échec, comme il l'a confié au cours d'un entretien avec nos confrères de Télé Loisirs. "Parce que c'est de la merde !", a-t-il d'abord plaisanté avant de répondre plus sérieusement aux causes de ces audiences historiquement basses selon lui. "Je pense que dans l'ensemble, on ne prend pas assez de 'risques'", a ainsi confié Lamine Lezghad.
"On est peut-être sur une émission à l'ancienne...", a ajouté le chroniqueur de Victor Robert, évoquant également la concurrence du programme, ainsi que le contenu. "Ca manque peut-être de naturel, d'authenticité. De dire 'Nous on pense ça, on dit ça', 'Ton film il est bon, ben il est bon', 'Ton film c'est de la merde, c'est de la merde et on va te dire pourquoi'...", a estimé Lamine Lezghad, souhaitant malgré tout "faire évoluer (sa) partition" pour "aller plus loin et justement pour pouvoir taper plus fort et aller dans des vannes un peu plus rentre-dedans".