Après avoir signé un partenariat avec les quotidiens français Le Monde et Le Figaro qui publient chaque semaine des articles en version originale, la direction du New York Times a décidé de se tourner vers l'Asie. Le célèbre journal américain, récompensé par 98 Prix Pulitzer, vient en effet de lancer une édition internet en chinois, illustrant sa volonté d'accélerer son développement sur le web, notamment sur des marchés souvent ignorés par les grands médias internationaux.
Face aux nombreuses polémiques de censure qui secouent régulièrement les médias chinois, Eileen Murphy, porte-parole du New York Times, a assuré qu'aucun accord n'avait été passé avec les autorités du pays quant au contenu du site. "Le site n'est pas fait pour complaire aux exigences du gouvernement chinois et n'agira pas comme un média chinois", a indiqué le chef du service étranger. "La Chine a mis en place une grande muraille informatique très résistante. Nous n'y pouvons rien. Nous espérons que les autorités chinoises salueront ce que nous sommes en train de faire", a-t-il ajouté.
Cette nouvelle version chinoise du New York Times, destinée à apporter "une couverture de qualité des événements politiques, économiques et culturels mondiaux aux Chinois", est alimentée par des articles écrits par une équipe d'une trentaine de journalistes, basés à Hong Kong, Shanghaï et Pékin, auxquels s'ajoutent des traductions d'articles issus de la version américaine. Contrairement à cette dernière, le site en chinois du New York Times est gratuit et financé par de la publicité.