Les figures de la station répondent aux critiques. Sur son site internet hier, "Le Point" a mis en ligne un reportage effectué dans les coulisses de la matinale de France Inter, incarnée depuis 2017 par Nicolas Demorand et Léa Salamé. Plusieurs voix de la radio ont ainsi tenu à se défendre face aux accusations de manque de pluralisme.
"France Inter a toujours suscité les passions, quels que soient les époques et les gouvernements. C'est une radio qui n'a jamais laissé indifférent. Les candidats à la présidentielle peuvent faire leurs propositions et les électeurs trancheront. Moi, je ne fais pas de politique. Que du journalisme", a souligné pour sa part Nicolas Demorand. Un avis partagé par Catherine Nayl, directrice de l'information de la station : "On a une programmation très plurielle, avec des intellectuels, des philosophes, des débats concrets, de la culture... afin d'aider à se forger une opinion sans parti pris". Et d'ajouter : "On aime en France accoler des étiquettes. Nous, au contraire, travaillons avec un objectif d'ouverture et pas de repli sur soi-même. On ne peut pas être une chaîne généraliste de service public et être une chaîne d'opinion".
De son côté, la patronne de France Inter, Laurence Bloch, a estimé qu'"attaquer" la station "est une sottise", "une paresse de l'esprit qui ne colle pas au réel" : "Quand une chaîne fédère chaque jour 7 millions d'auditeurs, c'est la preuve qu'elle est pluraliste". Enfin, Léa Salamé s'est défendue d'être dans un "repaire de gauchistes" : "Contrairement au procès qu'on a pu nous faire, il y a une multitude d'opinions dans cette matinale qui n'a rien de monochrome. France Inter n'est pas une radio bobo parisienne". "Les candidats ont le droit de vouloir privatiser le service public. Mais avant, il faut penser que ce sont des milliers de programmes, notamment culturels et pour les enfants. N'oubliez pas aussi qu'une écrasante majorité de Français suivent 'Le 7/9' et France Inter. Pourquoi changer ce qui est plébiscité ?", a conclu celle qui co-anime "Elysée 2022" sur France 2.