Une séquence vivement moquée. En janvier 2020, l'ancien président de Renault-Nissan Carlos Ghosn avait tenu une conférence de presse au Liban après avoir fui le Japon où il était emprisonné pour des soupçons de malversations financières. Léa Salamé avait fait le déplacement pour France Inter afin de s'entretenir avec l'homme d'affaires. Dans cette interview, elle avait notamment interrogé le patron sa fuite rocambolesque. "Pour beaucoup d'enfants, vous êtes l'homme qui a voyagé dans la malle. Vous avez vraiment voyagé dans la malle ? La malle, pas la malle ? Allez, un petit indice ?", avait demandé avec insistance la matinalière. Ce passage avait été fortement critiqué sur les réseaux sociaux et lui avaient valu des accusations de complaisance.
Dans le numéro de "Society" ce jeudi, Léa Salamé revient sur cet épisode. "Cette vidéo a servi de teaser à l'interview, la veille de la diffusion. Un extrait de trois minutes, absolument pas validé par moi, qu'Inter, à Paris - moi je suis alors à Beyrouth - décide de balancer. L'interview fait une demi-heure, et toutes les questions sont posées. Pas du tout une interview complaisante !", a-t-elle assuré. Et de poursuivre : "La question sur la malle, je la revendique. C'était le grand truc, comment il a fui, ne jouons pas les hypocrites. C'est le seul moment où je choisis de le prendre sur le ton de l'humour, je fais la petite vanne pour essayer d'avoir l'info, quoi. J'accepte le deal de se faire lyncher. Mais jugez-moi sur l'interview dans son entièreté".
Par ailleurs, la journaliste confie avoir été sur le moment très en colère à l'égard de sa radio. "France Inter a choisi de faire un montage des trois minutes nice and funny sur la malle. A minuit, je suis dans le hall de l'aéroport, et je vois le truc qui monte sur les réseaux. Je n'avais jamais vu Carlos Ghosn de ma vie, et on racontait que c'était un ami de ma famille", a raconté Léa Salamé. Et de conclure : "On m'a traitée de 'sale pute libanaise'. Pour une fois, ça m'a même fait pleurer. J'ai eu un vraiment sentiment de colère à l'encontre de France Inter. C'était injuste de résumer mon entretien à cet extrait".