Le sondage du jour du Point.fr n'a pas fini de faire parler. Dans un bref message sur son site internet, l'hebdomadaire se justifie et défend sa question, y compris ses choix de réponses, qui faisaient suite aux propos de Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet. Celui-ci a lâché ce week-end "Hitler n'en a peut-être pas tué assez", alors qu'un groupe de gens du voyage venait de s'installer sur un terrain privé de sa commune.
"Le dérapage de Gilles Bourdouleix agite depuis 48 heures les médias. Le Point s'est livré à l'exercice de beaucoup d'organes d'information : un micro-trottoir sur la Toile. Ce sondage ne reprend pas la méthode des quotas, il est empirique, et ouvert à tous ceux qui veulent y répondre, et sans filtre. Et c'est en cela qu'il donne une photo de l'état de l'opinion à un instant T." explique Le Point.
Toutefois, l'hebdomadaire assure avoir fait son travail et ne semble pas regretter d'avoir posé une telle question. "Un journaliste ne s'interdit de poser aucune question, et surtout les plus dérangeantes ou les plus 'sensibles'. Et les réponses ne présument pas des positions politiques, culturelles ou esthétiques du Point" assure l'hebdomadaire. Une fois de plus, les réactions des internautes sont mitigées, entre ceux qui comprennent la décision du Point et les autres qui reprochent au site de conserver ce sondage.
Ce matin, le site LePoint.fr a demandé à ses lecteurs de réagir à la petite phrase prononcée par Gilles Bourdouleix. Plusieurs choix sont proposés : 1. Cette phrase est intolérable : une apologie de crime contre l'humanité que même Jean-Marie Le Pen n'aurait pas osé prononcer. 2. Ces mots sont excessifs, mais ils traduisent l'exaspération des élus et des Français de voir des gens du voyage s'installer n'importe où. 3. Cette polémique permet d'évacuer le vrai problème : oui, les Roms et les gens du voyage sont une nuisance et un danger. Et le gouvernement ne fait rien. 4. Je n'oserai jamais le dire, mais j'approuve cette phrase.
Dans la foulée, de nombreux internautes, anonymes comme personnalités publiques, ont dénoncé ce sondage du site du Point. Même Valérie Damidot s'est insurgée contre ce sondage "tout moisi" dans un tweet. Côté politique, le préfet du Maine-et-Loire, François Burdeyron, à la demande du ministre de l'Intérieur, va saisir le procureur de la République pour apologie de crime contre l'Humanité à l'encontre de Gilles Bourdouleix.