Les concurrents de Fun Radio ne lâchent rien. Selon nos informations, ils ont envoyé ce matin des huissiers dans les bureaux de la radio musicale à Paris pour trouver "des preuves" dans les ordinateurs et les portables de la "fraude" à la mesure d'audience qu'ils ont dénoncée il y a quelques jours auprès de Médiamétrie. Hier, l'institut a donné en partie raison à Lagardère, NextRadioTV, NRJ Group et Skyrock en excluant Fun Radio de la mesure d'audience pour plusieurs vagues.
Contacté par puremedias.com, Tristan Jurgensen, patron de la station, dénonce ce matin un "acharnement" de ses concurrents dans cette affaire. "Nous sommes totalement sereins, cette procédure montrera notre totale bonne foi, explique-t-il. D'ailleurs le communiqué de Médiamétrie n'évoque une fraude à aucun moment. La manoeuvre montre également les méthodes sans limites des principaux concurrents de Fun radio. Ce procédé relève de l'acharnement et leur volonté de déstabiliser et de nuire à une antenne très performante puisqu'en progression depuis cinq saisons consécutives".
Fun Radio est accusée depuis mi-juin de triche par ses concurrents, en raison d'appels répétés aux auditeurs pour qu'ils plébiscitent la radio lors des enquêtes téléphoniques de Médiamétrie. Lagardère (Europe 1, Virgin Radio, RFM), NextRadioTV (RMC), NRJ Group et Skyrock ont adressé un courrier très détaillé dans lequel ils accusaient Bruno Guillon, l'animateur de la matinale de Fun Radio, de s'être livré depuis septembre à des incitations de vote auprès de ses auditeurs. La station avait reconnu de son côté une "maladresse" sur des "séquences à tonalité humoristique".
La musicale de RTL a aussi décidé de porter plainte contre Jean-Paul Baudecroux, Denis Olivennes et Alain Weill, suite à leurs déclarations sur Europe 1. Le patron de NRJ avait dénoncé "le plus grand scandale de l'histoire de la radio", Denis Olivennes avait lui noté une "tricherie massive, répétée, délibérée et organisée" tandis que Alain Weill avait regretté "une trahison".