Elle est celle que l'on prend souvent en exemple pour parler des échecs des ventes de disques de gagnants de télé-crochets. Pourtant, du haut de ses 35.000 exemplaires écoulés de son premier album, Magalie Vaé, gagnante de la "Star Academy" 5, fait mieux que certains de ses successeurs. Malgré tout, la jeune femme n'est pas parvenue à revenir durablement sur le devant de la scène après l'échec de ce premier disque. Son dernier single, "L'homme shampoing", n'a pas trouvé son public et n'est jamais entré dans le top singles.
Dans un entretien accordé à Ici Paris cette semaine, Magalie Vaé revient sur son après-"Star Academy", plutôt difficile. "J'avais suscité un vrai élan de sympathie parce que je ne répondais pas aux critères. De par mon physique et mon caractère introverti, je sortais du moule. Cela s'est ensuite retourné contre moi : on m'a fait payer très cher ma différence" affirme d'emblée la chanteuse. Et pour cause, selon elle, "la chaîne et la maison de disques n'ont pas été ravies de (sa) victoire."
"Après l'émission, au lieu de me faire tourner, de donner aux gens l'occasion de m'écouter sur scène, on m'a demandé de partir deux mois en cure d'amaigrissement" raconte Magalie Vaé dans cet entretien, assurant que cela a joué sur son image, la faisant passer pour "une personne hautaine et peu soucieuse des autres". De plus, Magalie Vaé dénonce le comportement de son entourage professionnel de l'époque. "Mon manager de l'époque, qui ne voyait en moi qu'un produit, voulait me faire perdre 20 kg en deux mois" affirme-t-elle.
Toutefois, la chanteuse tient à relativiser l'échec de son disque. "J'ai conscience que mon premier album, 'Magalie Vaé', a été réalisé trop vite, je n'ai pas eu mon mot à dire à l'époque. On parle d'un flop, mais il s'est vendu à plus de 35.000 exemplaires. Aujourd'hui, ces chiffres feraient le bonheur de n'importe quel artiste" assure la gagnante de la "Star Academy" 5 qui, tout en travaillant sur un nouvel album et en attendant la diffusion de la série "Dreams" sur NRJ 12, confie vouloir se "frotter au cinéma".