Maïtena Biraben sort du silence. Alors que son "Grand Journal" enregistre des audiences décevantes, l'animatrice de Canal+ a répondu aux nombreuses critiques visant son émission ce matin dans "L'instant M" sur France Inter. Elle est tout d'abord revenue sur les conditions de son arrivée aux commandes du talk-show de Canal+. "Je n'ai pas intrigué pour avoir cette émission. J'ai fait une compet' à la loyale du temps de Rodolphe Belmer (le précédent DG de Canal+, ndlr) qui s'est soldée par un échec patenté à Cannes où il m'a dit que 'Le Grand Journal' continuerait avec Antoine de Caunes à sa tête", a-t-elle raconté.
"Je n'ai jamais voulu présenter le 'Grand Journal', je n'aimais pas le format", a ajouté l'animatrice, précisant qu'elle avait refusé la proposition de sa chaîne de co-présenter l'émission avec Antoine de Caunes. "La décision a été prise de sortir Renaud Le Van Kim (l'ancien producteur du 'Grand Journal', ndlr). Je n'y peux rien. Je n'ai pas manoeuvré pour ça. Je n'ai rien fait pour avoir le truc. On me l'a proposé. J'ai réfléchi. La liste des contre était très, très, très longue. La liste des pour, il y avait une phrase : c'est mon métier", a conclu Maïtena Biraben sur le sujet.
Maïtena Biraben a ensuite évoqué les nombreuses critiques essuyées par elle et son émission. "Ca tape dur, je m'y attendais. On savait que ça serait difficile et extrêmement compliqué. Mais on y va et on essaye de garder le sourire (...) On a envie de la défendre cette émission parce qu'on y croit et parce que ce qu'on fait n'est pas indigne. Après, c'est la cible. C'est normal (..). C'est le navire amiral. C'est là-dessus que se portent les regards et les critiques. C'est normal. C'est le jeu", a commenté l'animatrice, philosophe.
Et d'ajouter : "Ce déferlement de critiques devient exotique. Moi je fais mon métier. C'est une chance de faire cette émission. C'est une aventure extraordinaire ! On va aller le plus loin possible. On n'est pas satisfaits des audiences. Elles devraient être bien plus hautes. Elles vont le devenir. Tout va bien les gars ! TOUT VA BIEN !". Elle a un peu plus tard jugé l'émission "totalement perfectible". "Il faut amener de la gaieté, de l'incertitude. Je trouve que ça manque de fantaisie mais ça va venir", a-t-elle annoncé.
Interrogée ensuite sur l'influence de Vincent Bolloré sur la fabrication de l'émission, Maïtena Biraben a balayé les soupçons. "Vincent Bolloré n'est pas dans mon oreillette et j'ai un cerveau. Vincent Bolloré ne m'a jamais appelé pour me demander quoi que ce soit sur cette émission. Il n'a jamais appelé les producteurs pour leur demander quoi que ce soit. Il n'intervient pas dans l'éditorial. C'est nous qui décidons de ce que nous faisons", a-t-elle affirmé.
L'animatrice a également nié la déprogrammation comme invité de Fabrice Arfi, dénoncée par le principal intéressé. "La programmation du 'Grand Journal' est faite par les programmateurs du 'Grand Journal'. Elle n'est pas faite par Vincent Bolloré ni par Fabrice Arfi. Fabrice Arfi sera invité un jour au 'Grand Journal' et il viendra. Il peut dire qu'il a été déprogrammé. C'est faux ! C'est juste simplement faux !", a-t-elle lancé. Et de relativiser : "Ce n'est pas très facile de travailler dans ce contexte mais c'est mon job et je vais le faire (...) A la fin des fins, il s'agit d'une émission de télévision. Ce n'est pas sur le plateau du 'Grand Journal' que se joue l'indépendance du journalisme en France".
Concernant les rumeurs de déprogrammation de son émission, Maïtena Biraben a affirmé avoir "le soutien de la direction de Canal+". "Je ne suis dans la tête de personne. Ils feront bien ce qu'ils veulent. Moi, je fais mon job (...) Je suis désolée pour les peine-à-jouir. On est juste contents de faire l'emission. C'est tout", a-t-elle conclu.