Marine Le Pen met en garde Vincent Bolloré. Invitée ce matin de la matinale de France Inter, la candidate à la présidentielle a été interrogée par Léa Salamé sur le traitement réservé à Eric Zemmour sur CNews. Dans une récente enquête sur l'empire médiatique de Vincent Bolloré, "Le Monde" relatait en effet que Marine Le Pen se serait ouvertement plainte à Serge Nedjar, le patron de CNews, de la bienveillance de sa chaîne à l'égard du futur candidat à la présidentielle.
L'article du quotidien évoquait notamment les contacts téléphoniques réguliers qu'auraient Eric Zemmour et Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Canal+ et donc de CNews. Selon le journal, l'homme d'affaires breton aurait pris fait et cause pour le polémiste, au service duquel il mettrait son empire médiatique, constitué notamment des chaînes du groupe Canal+ (Canal+, C8, CNews, CStar) et désormais des médias Lagardère (Europe 1, "Paris Match", "Le journal du dimanche").
Ne niant pas l'existence de cet échange houleux avec Serge Nedjar, Marine Le Pen a confirmé son opinion sur le fait que CNews "faisait la campagne" d'Eric Zemmour. "Ca a été vrai pendant un mois et demi. Peut-être que cela va changer mais objectivement, ça n'a échappé à personne que c'était effectivement outrancier", a-t-elle taclé. Et d'ajouter : "Les concurrents d'Eric Zemmour étaient outrancièrement maltraités pendant un mois et demi".
La candidate du RN a ensuite mis en garde Vincent Bolloré. "Monsieur Bolloré doit comprendre que ce n'est pas aux patrons de presse de décider qui doit être président de la République. C'est aux Français ! Et pour cela, il faut une campagne loyale. Je ne demande rien d'autre aux médias, du service public ou du privé, que de permettre la mise en oeuvre d'une campagne loyale entre les candidats pour que les Français puissent se faire une opinion". puremedias.com vous propose de réécouter cette séquence à partir de 20'57.