Une stratégie assumée. Après avoir déclaré samedi sur le plateau de Public Sénat que pour "faire parler d'un sujet politique, il faut mettre Cyril Hanouna dedans", Marlène Schiappa persiste et signe. La secrétaire d'Etat en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes était l'invitée dimanche soir de l'émission "Et en même temps", présentée par Bruce Toussaint sur BFMTV. Le journaliste Nicolas Domenach a tenu à revenir sur les propos de la responsable politique concernant l'animateur de C8.
Une nouvelle occasion pour Marlène Schiappa de dérouler son argumentaire sur la communication politique. Avouant avoir été une néophyte en la matière au moment de sa prise de fonctions, elle a souligné avoir essuyé plusieurs revers médiatiques, comme lors de sa visite dans une prison pour femmes, qui n'a fait selon elle l'objet d'aucune reprise dans les médias. "Tout le monde s'en fout. On a envoyé une invitation presse, personne n'est venu", a-t-elle résumé.
Et de poursuivre : "L'après-midi même, je convoque Cyril Hanouna. 35 caméras en bas qui font le pied de grue. Des milliers d'articles sur internet. J'ai passé une semaine à l'ONU, j'ai présidé un conseil de sécurité sur la place des femmes dans les processus de paix. Qui en a parlé ? Quel journaliste a fait un article dessus ? Aucun", a constaté la secrétaire d'Etat.
Ce qui a amené Marlène Schiappa à dresser cette conclusion : "J'ai compris le système, je trolle le système. Vous voulez pas parler d'égalité femmes/hommes ? Eh bien, je vais venir partout où il y a de l'audience et je vais vous obliger à parler de l'égalité femmes/hommes. C'est juste une stratégie de communication politique pour justement élever le débat partout", a-t-elle assumé.
Bruce Toussaint a également fait réagir son invitée sur l'émotion suscitée par ses propos sur "Envoyé Spécial" et "Cash Investigation", qui selon elle pratiquent "une forme de populisme", Marlène Schiappa a maintenu ses propos, estimant que "ce qui est diffusé n'est pas toujours conforme à la réalité". Elle a fini par conclure : "Je défends la liberté de la presse fermement, mais j'ai le droit d'avoir un avis critique, de ne pas être juste béni-oui-oui vis-à-vis de la presse". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.