Mort de Ben Laden : les photos de l'opération secrète à la Maison Blanche

On se croirait dans un épisode de 24 heures Chrono. Tous les plus hauts dirigeants de la sécurité des Etats-Unis réunis autour de Barack Obama pour superviser et suivre l'opération du siècle qui va permettre de tuer Oussama Ben Laden.



Tout a commencé jeudi soir. Oussama Ben Laden est localisé selon les renseignements américains dans sa résidence d'Abbotabad au Pakistan. Il y a 50 à 80% de chances qu'il s'y trouve réellement. Les Etats-Unis doivent-ils intervenir tout de suite ? Attendre d'avoir plus de certitudes ? Si intervention il y a, comment procéder ? Avec des militaires au sol ? Via une frappe aérienne ? Au sein de la Maison Blanche, tout le monde semble divisé selon les révélations de la presse américaine, Barack Obama décide alors d'attendre 24 heures supplémentaires.

La nuit du président américain portera conseil, il choisit pour intervenir sur place l'option « Team six », un commando d'élite qui s'entraîne depuis des mois pour cette intervention. Le mauvais temps empêche une attaque samedi, qui est donc reportée au lendemain. Barack Obama continue sa vie de président américain comme si de rien n'était, assiste au dîner des correspondants de la Maison Blanche samedi soir, joue au golf dimanche. Avant d'être appelé de toute urgence dans la « Situation Room », la salle pour la gestion des situations les plus critiques. L'opération est lancée, le président et son équipe suivent minute par minute l'opération grâce à une liaison vidéo. Les visages se crispent, l'opération dure 40 minutes, autant dire des heures pour les hauts dirigeants présents sur place. On voit même sur l'une des photos publiées par la Maison Blanche une Hillary Clinton très anxieuse, la main sur la bouche.



Quarante minutes plus tard, le commando annonce par radio « Enemy Killed in Action » (ennemi tué en action). Oussama Ben Laden est mort. Obama prépare son discours historique, s'adresse à l'Amérique tard dans la soirée. « Justice est faite » déclare-t-il. Un happy end comme l'Amérique les aime, comme l'Amérique les rêve dans ses séries. Mais cette fois, la réalité a bien dépassé la fiction.