C'était il y a presque cinq ans. Le 25 juin 2009, à l'aube du lancement d'une cinquantaine de représentations de l'artiste à l'O2 Arena de Londres pour le concert "This Is It", Michael Jackson s'éteignait à l'âge de 50 ans. Le célèbre interprète de "Thriller", "Beat It", "Smooth Criminal" ou encore "Billie Jean" a succombé à une overdose de propofol, un anésthésiant que lui prescrivait son médecin, le docteur Conrad Murray, pour l'aider à s'endormir. Depuis sa disparition, la mort de Michael Jackson est sujette à de nombreuses suites judiciaires.
Si le médecin de la star a été condamné pour "homicide involontaire", et également accusé d'avoir donné à la police de "fausses déclarations" et d'avoir tenté de "nettoyer" la chambre où Michael Jackson s'est éteint, d'autres ont tenté de faire entendre leur peine devant un tribunal. Là où certains fans assurent encore, cinq ans plus tard, que le chanteur serait toujours vivant et pourrait soudainement faire son retour, d'autres ont fait leur deuil avec difficulté et sont allés jusqu'à demander réparation, comme le rapporte l'AFP.
Ainsi, 34 fans de Michael Jackson, originaires de France comme du reste de l'Europe, avaient lancé une procédure au civil contre Conrad Murray pour faire reconnaître le préjudice subi par la disparition du chanteur, qui a collaboré avec des artistes comme Paul McCartney, Janet Jackson ou Britney Spears. Ceux-ci, emmenés par la Française Myriam Walter, la présidente de l'association "Michael Jackson Community" qui avait déjà tenté de créer des lieux de culte pour le chanteur peu après sa mort, réclamaient un dédommagement au titre du préjudice moral subi.
Finalement, le tribunal d'Orléans a décidé ce matin d'indemniser cinq des 34 plaignants, qui avaient présenté un dossier convaincant avec notamment des certificats médicaux. Ce sont ainsi trois Français - dont Myriam Walter -, un Belge et un Suisse qui se sont vu attribuer un dédommagement d'un euro symbolique en réparation du "préjudice affectif" subi suite à la mort de Michael Jackson. "C'est la première fois au monde, à ma connaissance, qu'est reconnue la notion de préjudice affectif en lien avec la mort d'une popstar" a souligné Maître Emmanuel Ludot, l'avocat des plaignants, à l'AFP. Néanmoins, selon lui, si Conrad Murray ne devrait pas verser les cinq euros réclamés, cette victoire devrait permettre aux fans indemnisés "de demander à avoir accès au lieu d'inhumation de Michael Jackson à Los Angeles, qui est interdit au public".