"Papi Sitter" fait de la résistance... sur Netflix. Sortie en janvier 2020, cette comédie de Philippe Guillard avait à peine dépassé les 250.000 entrées au cinéma, stoppée dans son élan par la pandémie de coronavirus et la fermeture des salles obscures. Mais cinq ans plus tard, le géant américain du streaming a insufflé un second souffle au long-métrage en l'intégrant à son catalogue le 1er janvier 2025. Et en moins de deux jours, il a non seulement intégré le top 10 France des films les plus visionnés sur la plateforme actuellement, mais est surtout monté sur la première marche du podium en détrônant le très apprécié "Carry-on", resté 20 jours en tête du classement. Le thriller de Noël a reculé au quatrième rang derrière la production norvégienne "Number 24" et la fiction nord-américaine "Sniper : Rogue Mission".
Ce regain d'intérêt spectaculaire porte sans doute les effets de la cohabitation entre deux grands noms du cinéma hexagonal, Gérard Lanvin et Olivier Marchal, irrésistibles dans leurs rôles de grands-pères aux caractères diamétralement opposés. Les situations absurdes s'enchaînent au cours de cette intrigue axée sur les liens intergénérationnels, mais aussi les différences de caractère et de valeurs. Une adolescente prénommée Camille a en effet été confiée par ses parents à son grand-père André, gendarme retraité et psychorigide à souhait, avant que son autre aîné, ancien gérant de discothèques peu fréquentables, ne débarque lui aussi dans sa vie.
L'idée de ce scénario est venue sur le tournage d'un précédent film du réalisateur, "Le fils à Jo". À l'époque, Philippe Guillard, ex-joueur de rugby et journaliste sportif sur Canal+, avait donné les premiers rôles à Gérard Lanvin et Olivier Marchal, et vivaient tous les trois sous le même toit. Jusqu'à ce que le père du cinéaste, ancien gendarme de profession, ne vienne les rejoindre pour un ménage à quatre. Ce conflit de générations a abouti sur le personnage d'André joué par Gérard Lanvin, lequel ne s'est fait pas prier pour endosser ce costume et demander à son acolyte de lui donner une nouvelle fois la réplique.