Netflix dégaine, ce mercredi 5 juin, l'une de ses productions françaises les plus attendues de l'année, "Sous la Seine". Un thriller réalisé par Xavier Gens, avec Bérénice Bejo et Nassim Lyes. Un film de requins dont l'action se passe à Paris, dans la Seine, ou plutôt sous la Seine.
"Sous la Seine" se déroule à l'été 2024, dans la capitale, pendant les championnats du monde de triathlon dont l'épreuve de natation se tient dans le fleuve parisien. C'est alors que la présence d'un requin y est détectée. Une scientifique, jouée par Bérénice Bejo, un policier de la brigade fluviale, incarné par Nassim Lyes ("Nouveaux riches" et "En passant pécho" sur Netflix) vont faire équipe avec une activiste pour éviter un bain de sang à Paris.
Assez rares jusqu'à encore récemment, les films de genre gagnent peu à peu leurs lettres de noblesse dans la production française. Le premier film français de requins, "L'année du requin", réalisé par les frères Boukherma, est sorti seulement en août 2022. Un film qui, comme "Sous la Seine", avait eu recours à l'animatronique pour son requin. De son côté, le réalisateur français Alexandre Aja, metteur en scène des films avec des piranhas, "Piranha 3D", et avec des alligators, "Crawl", les a signés aux Etats-Unis.
Avec "Sous la Seine", Xavier Gens, à qui l'on doit "Farang", "Budapest", "Hitman" ou encore des épisodes de "Gangs of London" et de "Lupin", déjà pour Netflix, propose un film très ambitieux, pour lequel il s'est donné les moyens. Le budget avoisine les 20 millions d'euros. S'il n'est pas toujours aisé de mettre en scène une histoire de requins, le film de Xavier Gens tient relativement la route, malgré des éléments qu'on peine tout de même à croire. De plus, les effets sont bien réalisés. Les scènes subaquatiques, notamment, rendent vraiment bien à l'image.
Dans ce qui n'est pas le premier film français de la plateforme à se dérouler en partie sous l'eau - après "Sous emprise" avec Sofiane Zermani dans l'univers de la plongée en apnée - outre les têtes d'affiche, Xavier Gens offre des petits rôles à des visages connus du petit écran. Ainsi, çà ou là, dans des rôles plus ou moins importants, on reconnaît Anne Marivin, Monsieur Poulpe, Yves Calvi ou encore Inaki Lartigue, qui joue Samuel Gayet dans "Plus belle la vie". Des passages parfois furtifs mais qu'on apprécie déceler.
Si le suspense est bien mené dans "Sous la Seine", les scènes de prédation rendent, elles aussi, bien, sans toutefois trop virer au gore. Mais, le plus surprenant, reste l'aspect d'anticipation du film, qui colle tellement à l'actualité. En effet, bien qu'écrit et tourné il y a un moment, le long-métrage, outre sa dimension politique et environnementale indéniable, montre l'évacuation des quais de Seine, vidés de leurs occupants sans domicile fixe. Ce que l'on voit actuellement dans des reportages d'actualité. Glaçant.