La croissance se poursuit à un rythme soutenu pour Netflix. Alors qu'elle vient de dévoiler ses résultats au premier trimestre, la plateforme de Reed Hastings revendique désormais 148,86 millions d'abonnés dans le monde. Sur les trois premiers mois de l'année, le géant américain a donc officiellement engrangé 9,6 millions d'abonnés supplémentaires. 1,7 million a été recruté aux États-Unis et 7,9 millions dans le reste du monde. Comme le soulignent nos confrères de "Numerama", Netflix vient donc de signer son meilleur trimestre historique. Sur un an, la hausse du taux de recrutement atteint 26%.
La plateforme de Reed Hastings est globalement dans les clous de ses propres projections, voire même un peu au-dessus. À 4,52 milliards de dollars, le chiffre d'affaires est par ailleurs conforme aux attentes du marché. La plateforme fait par ailleurs état d'un bénéfice net de 344 millions de dollars (+18,6%). Netflix a tiré un peu moins de la moitié de ses revenus des États-Unis où il affiche un chiffre d'affaires de 2,1 milliards de dollars. Malgré ces bons résultats, Netflix a déçu à Wall Street, où, à la clôture, le titre a perdu 1%. En cause : ses prévisions, jugées timides, pour le second trimestre.
La firme de Los Gatos se montre en effet prudente, anticipant le recrutement de 5 millions de nouveaux abonnés dont seulement 300.000 aux États-Unis. Des chiffres qui signeraient un recul de la croissance puisque l'an dernier, Netflix avait engrangé 5,45 millions d'abonnés supplémentaires au deuxième trimestre. Netflix estime toutefois que la récente hausse, en janvier dernier, du tarif de son abonnement mensuel aux États-Unis n'aura pas de réel impact sur sa croissance cette année. La plateforme annonce par ailleurs être "en train de travailler sur une série d'augmentation de tarifs aux États-Unis, au Brésil, au Mexique et dans certaines zones d'Europe".
Dans sa lettre aux actionnaires, Reed Hastings s'est enfin montré rassurant sur l'arrivée prochaine de nouveaux entrants sur le marché de la SVOD, sur lequel Netflix exerce son ultra-domination, loin devant Amazon. Pour rappel, Apple, avec son service TV+, et Disney, avec sa plateforme Disney+, viennent tout juste de dévoiler leurs armes. WarnerMedia, qui travaille sur son propre service, fourbit les siennes. Pas de quoi, pour le moment, faire trembler - du moins officiellement - le géant de Los Gatos. "Nous ne croyons pas que ces nouveaux entrants affecteront matériellement notre croissance parce que la transition d'une manière linéaire de regarder la télévision vers un mode 'à la demande', est si massive, mais c'est aussi en raison de la nature différente de notre offre de contenu", a-t-il écrit.