Le tribunal de commerce de Nice a enfin rendu son verdict ce matin dans le dossier "Nice-Matin". Comme le rapporte l'AFP, il a ainsi accordé la reprise du groupe de presse à ses salariés réunis en coopérative. Ces derniers vont ainsi devenir les actionnaires de leur entreprise au sein d'un projet soutenu financièrement par Bernard Tapie.
Le scénario présenté par les personnels était celui qui préservait le plus d'emplois au sein de l'entreprise de presse possédant les titres "Nice-Matin", "Var-Matin" et "Monaco-Matin" (160.000 exemplaires au total). Le groupe va ainsi procéder à 159 départs volontaires, soit près de 15% des effectifs. A titre de comparaison, le projet concurrent porté par le groupe médias belge, Rossel, prévoyait le licenciement de 376 employés.
Financièrement, le projet des salariés est évalué à 14,2 millions d'euros. Les personnels de Nice-Matin ont réussi à lever 460.000 euros grâce à des dons sur Internet et une vente aux enchères. Ils ont aussi apporté 2,3 millions d'euros sur leurs deniers personnels. Le gros du financement (8 millions d'euros) du projet provient de promesses de ventes d'actifs à Bernard Tapie. Déjà propriétaire de 50% du quotidien "Corse Matin" en partie détenu par le groupe Nice-Matin, l'homme d'affaires va ainsi s'adjuger dans l'opération 100% du titre corse. Cependant, Bernard Tapie ne deviendra pas, comme dans le passé, actionnaire du groupe Nice-Matin.
L'ancien directeur des informations de TF1, Robert Namias, devrait prendre les rênes du groupe Nice-Matin. Ce dernier était ainsi venu s'exprimer au siège de l'entreprise la semaine dernière au grand dam de Rossel.