Du mouvement aux "Échos". Selon les informations de "La lettre A", Nicolas Barré, le directeur de la rédaction depuis 2013, est sur le départ. L'annonce n'a pas encore été faite aux salariés de l'entreprise. La lettre professionnelle laisse entendre que cette décision provient directement de Bernard Arnault, le propriétaire de LVMH dont le groupe Les Echos-Le Parisien est une filiale.
Toujours selon cette source, c'est le bras droit de Nicolas Barré, François Vidal, qui pourrait prendre sa place. Un profil qualifié comme "moins indépendant". La rédaction des "Échos" dispose cependant d'un droit de veto et pourrait s'opposer à l'arrivée d'un nouveau dirigeant qui ne lui conviendrait pas.
Comment expliquer cette rupture ? Pas par une mauvaise santé économique du titre. Contrairement au "Parisien", la titre économique affiche une santé éclatante. Comme l'a expliqué Pierre Louette, le PDG du groupe au "Figaro", en 2021, pour la première fois depuis le rachat de LVMH en 2008, "Les Échos" ont atteint l'équilibre. Une stabilité financière notamment portée par une offre numérique plébiscitée, le titre compterait 72.000 abonnés à cette offre.
Le différent serait donc éditorial. Le média professionnel précise que les relations entre Nicolas Barré et Bernard Arnault étaient "tendues" ces derniers mois, "au sujet de choix éditoriaux". Il ne s'agit par ailleurs pas du seul mouvement à la tête du titre, le directeur de la rédaction des "Echos week-end", Henri Gibier, a lui aussi été remplacé.