Sniper reconnu, Nicolas Bedos franchit parfois les limites de la bonne conscience comme en janvier 2011 où au cours de deux émissions télévisées, il avait comparé Nicolas Sarkozy à un "VRP cocaïné", avant de s'attaquer aux forces de l'ordre. Evoquant son expérience de la garde à vue sur le plateau de "Tout le monde il est beau" sur Canal+, il avait traité le patrouilleur de nuit d'"abruti", de "voyou en uniforme" et de "racaille qui est tombée du bon côté". Face à un Bruce Toussaint médusé, Nicolas Bedos avait évoqué des "flics odieux" qui ont le "QI d'un poulpe mort pour la plupart".
Les syndicats de police n'avaient pas tardé à réagir, décidant de porter plainte pour injures publiques et incitation à la haine. L'Unité police SGP-FO avait alors regretté "la banalisation de l'insulte contre les policiers", tandis que le syndicat Alliance avait déploré "que cette forme de racisme 'anti-flic' serve d'exutoire à des individus jouissant d'une tribune publique". Face à ces critiques et ces menaces de poursuites judiciaires, Nicolas Bedos avait toutefois pu compter sur le soutien de quelques députés UMP, réunis au sein du Collectif des parlementaires pour la liberté d'expression. Un an et demi après les faits, la justice vient de rendre son verdict. Le tribunal correctionnel de Paris a finalement décidé de condamner Nicolas Bedos à 2.000 euros d'amendes pour injures publiques.