Nicolas Sarkozy n'aime pas quand on lui parle de ses nombreux amis patrons du Cac 40. Il l'a une nouvelle fois démontré ce matin sur RTL, où il était invité exceptionnel de la matinale. Alain Duhamel l'interroge sur ce point : "Il y a quelque chose qui apparaît contradictoire. D'un côté vous vous élevez contre les outrances, les abus et les privilèges des patrons du Cac 40. Et d'un autre côté, on a l'impression que ce sont vos partenaires, vos invités, vos hôtes, vos amis. Finalement, ce sont des partenaires ? Des adversaires ? Les deux ?".
Nicolas Sarkozy fait semblant de ne pas comprendre la question puis lâche : "C'est moi qui suis l'ami de M. Bergé, propriétaire du Monde, financier revendiqué de François Hollande? C'est moi qui suis l'ami de M. Pigasse, banquier de Lazard, richissime, mettant l'ensemble de ses moyens au service de Dominique Strauss-Kahn d'abord, puis de François Hollande ?". Jean-Michel Aphatie tente de recentrer la question sur la contradiction évoquée. "Il n'y a pas de contradiction quand on a 35 ans de carrière politique, on connaît tous ces gens tranche Nicolas Sarkozy avant d'impliquer les journalistes qui l'interrogent. Vous-mêmes, vous les avez invités, tous ces gens-là ! Je n'imagine pas que vous soyez pour autant dépendant".
Puis il tacle sans la citer la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler. "Est-ce moi qui travaille dans le groupe de M. Bolloré ? (...) Est-ce que le fait de travailler dans le groupe de M. Bolloré crée un sentiment de dépendance du candidat socialiste à l'endroit de M. Bolloré ? Réponse non, je ne lui ferai pas ce procès ! Alors ne me le faites pas non plus" a-t-il lancé. Que Nicolas Sarkozy se rassure sur ce conflit d'intérêt possible entre le candidat socialiste et le groupe industriel Bolloré, la chaîne Direct 8 où officie Valérie Trierweiler appartiendra dans quelques mois à Canal +.