De nouveaux actionnaires, un nouvau rédacteur en chef et bientôt une nouvelle formule. Dans un entretien au Figaro, Matthieu Croissandeau, nouveau directeur du journal annonce une relance du titre cet automne, avec un large plan sur le print et le web. "L'Obs doit changer pour rester le leader des news magazines en France. Le journal a été créé il y a 50 ans, à une période où l'actualité n'était ni abondante, ni gratuite, ni instantanée. Il est donc nécessaire de réinventer le concept pour le moderniser", explique-t-il.
Cette nouvelle formule devrait accompagner les 50 ans du titre, qui doit être "plus informé, percutant et audacieux". Le nouveau patron du journal propose de sortir des habituels marronniers (Hôpitaux, Franc-maçons, Immobilier) pour "réancrer le titre dans l'actualité (et) pour sortir des infos et des exclusivités". Sur le web aussi, une nouvelle formule sera proposée avec la mise en avant d'un contenu plus magazine et des "grands formats". Objectif : lancer une offre payante en 2015.
Comme la plupart des titres marqués à gauche ("Marianne", "Libération"), "Le Nouvel Observateur" est confronté à une crise éditoriale et financière depuis plusieurs mois. L'Obs doit absolument se relancer pour éponger ses pertes, évaluées à près de 10 millions d'euros. "Le Nouvel Observateur" est aujourd'hui premier hebdo français, devant "Le Point" et "L'Express".