
Pascal Obispo n'en est pas très fan. Pourtant présent pour accompagner les élèves de la "Star Academy" sur les prime, le chanteur qui fête ses 30 ans de carrière ne s'est pas montré tendre envers eux dans un entretien accordé au "Meilleur des réveils" sur RFM. Interrogé sur la popularité d'un Pierre Garnier, phénomène musical du moment, ou de Marine, l'interprète de "Tombé pour elle" a souhaité nuancer l'enthousiasme autour des derniers lauréats du télé-crochet. "J'écoute ce qu'ils font, je trouve que malheureusement, on les monte un peu trop au pinacle", tempère-t-il, estimant que ces débutants dans l'industrie devaient encore faire leurs preuves. "On les glorifie un peu trop alors qu'ils sont encore des têtards. Musicalement, quand on a tous fait nos premiers albums, on n'était pas prêts, et bien heureusement ! Celui qui est prêt au premier album, il est très très fort", juge celui qui a publié pas moins de 82 projets sur sa plateforme Obispo All Access.
Dénonçant tout un système qui fait de la nouvelle génération d'artistes des stars, l'ami de Florent Pagny a poursuivi sa diatribe sur le même ton. "Il faut les laisser grandir un petit peu et peut-être qu'un jour, ils arriveront à faire des chansons un peu plus intéressantes et moins générationnelles, qui parlent à tout le monde", juge le compositeur et faiseur de tubes. Puis de glisser : J'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'artistes sur les plateformes, et peu qu'on met en avant. Dès qu'il y a un gagnant, c'est tout de suite un génie alors que bon, finalement au bout d'un album t'es pas un génie".

Longtemps sollicité pour devenir juré dans un télé-crochet, Pascal Obispo avait accepté la proposition de la production de "The Voice" pour devenir coach durant deux éditions (saisons 7 et 9). A l'époque, il avait affirmé avoir été convaincu par le potentiel des nouveaux talents qui avaient débarqué dans le concours les années précédentes. "Plus de rock, plus de créateurs, avec un univers bien à eux, plus d'artisans, comme moi...", s'était-il enthousiasmé auprès du "Parisien", particulièrement attentif au parcours de Louane. Une excitation qui semble s'être érodée avec le temps.