Ophélie Meunier est de retour dans un nouveau numéro de "Zone interdite" ce dimanche à partir de 21h sur M6. Depuis la fin du mois d'août 2016, celle qui est passée par "Le Petit Journal" de Yann Barthès, "La nouvelle édition" ou encore "Le tube" sur Canal+, est le nouveau visage du magazine d'information phare de la Six. puremedias.com a rencontré l'animatrice de 29 ans à l'occasion de la diffusion d'un nouvelle enquête sur le tatouage. L'occasion de faire avec elle un premier bilan de son arrivée à la tête du magazine.
Propos recueillis par Benjamin Meffre.
puremedias.com : Quelle question pose cette nouvelle enquête de "Zone interdite" et quelle réponse y apporte-t-elle ?
Ophélie Meunier : On va se demander si le tatouage est un simple phénomène éphémère ou s'il est vraiment un phénomène de société. S'agit-il juste d'une mode qui passera ou au contraire d'une lame de fond partie pour durer.
Et quelle est la réponse ?
Il faut regarder le "Zone interdite" pour le savoir (rires).
Cette enquête comporte notamment une séquence assez incroyable sur l'art du tatouage chez les Yakuzas, avec une immersion dans cette mafia japonaise ?
Oui, c'est le talent d'enquêtrice de la réalisatrice, Sabrina Van Tassel, qui nous a permis de décrocher cette séquence assez incroyable en effet. C'est le fruit de beaucoup de négociation... C'est vraiment une expérience de dingue puisque c'est un milieu auquel personne n'a accès.
Comment expliquez-vous le succès des nombreuses émissions sur le tatouage à la télévision ?
Tout comme nous, les gens qui font la télévision réalisent que c'est un phénomène de société. La télévision est le reflet des gens et parle donc du tatouage. Je ne suis pas tatouée et n'ai pas l'intention de l'être. Je suis donc arrivée totalement vierge du sujet quand je me suis embarquée dans ce "Zone". Grâce à lui, je comprends cependant beaucoup mieux pourquoi et dans quelles circonstances on peut être amené à se faire tatouer. J'ai d'ailleurs été fascinée par ces gens qui sont capables de prendre la décision de se faire marquer sur la peau pour toujours...
Et de le regretter ensuite comme on le voit dans le reportage...
Oui. Ce sujet permet de faire passer un message aussi. Tout le monde sait qu'il faut bien réfléchir avant de faire un tatouage mais le reportage montre bien ce que ça implique quand on veut se les faire enlever. Les gens souffrent le martyr pour certains ! Il y a notamment dans ce sujet le cas de cette jeune mère de trois enfants qui détestent ses tatouages et regrette de les avoir faits. Au cours du reportage, on va aussi aux Etats-Unis voir d'anciens membres de gangs qui tentent de faire enlever leurs tatouages pour ne plus être la cible de bandes rivales. On comprend alors que dans certains pays, le tatouage peut être une question de vie ou de mort...
Dans un contexte de concurrence difficile*, les audiences de "Zone interdite" ont souffert cette saison**. Comment l'analysez-vous ?
Je ne pense pas que l'audience de "Zone" soit moins forte qu'auparavant. On a évidemment fait face à deux gros films coup sur coup à deux semaines d'intervalle. Ce n'était jamais arrivé dans l'histoire de "Zone" ! Face à ça, on ne peut pas vraiment lutter... Sur les cibles commerciales, le magazine est extrêmement fort et il est quasi stable sur l'audience globale malgré cette concurrence. Le bilan est donc super positif pour nous. La dynamique est bonne. On est tous intimement persuadés que "Zone" a encore de beaux jours devant lui.
Est-ce que la recherche de la puissance sur les ménagères changent votre façon de choisir vos sujets, à privilégier ceux qui sont les plus légers ?
Non, pas du tout. D'ailleurs, le coeur de cible de "Zone", ce sont plutôt les jeunes. Et puis notre ligne éditoriale est la même depuis le début : des magazines de société montrant la vie des Français. A l'image de cette vie, il y a des hauts et des bas et on a donc des sujets positifs comme négatifs. On a par exemple fait des sujets sur le mal-logement ou les enfants malades. Si les gens regardent peut-être actuellement davantage les sujets légers, c'est qu'ils ont sans doute besoin de ça. Peut-être que dans deux ans, ça sera différent.
Vous assumez par exemple le fait que le récent doc sur le service militaire volontaire était très positif justement ?
Oui, tout à fait. Le choix était d'expliquer comment cette nouvelle possibilité de service militaire volontaire peut permettre à des jeunes de s'en sortir. On a assumé de faire un sujet hyper-positif.
"Zone interdite" va-t-il cependant continuer à explorer des "zones interdites" ?
Dans chaque doc, le point commun est d'avoir eu accès à des gens et des endroits où le public n'a pas accès de lui même, comme les Yakuzas pour le tatouage ou les coulisses de la tournée de "Stars 80" dans un autre registre. On est à chaque fois en "zone interdite".
Une "zone interdite" n'évoque-t-elle pas malgré tout une notion de danger ou d'inconnu total ?
Non, "zone interdite" ne veut pas forcément dire "zone dangereuse". "Zone interdite" veut juste dire une zone à laquelle on n'a pas accès...
Cette année, il n'y aura pas le traditionnel sujet de "Zone interdite" sur le Salon de l'agriculture. Vous avez peur des vaches ?
Non, j'adore les vaches et les animaux ! (rires). On a choisi de faire quelques grands rendez-vous cette année comme le "Mondial de l'auto". Il n'y en aura peut-être d'autres dans l'année mais on ne peut pas tous les faire non plus ! Il n'y a que 18 "Zones" par saison.
Allez-vous recevoir des politiques dans "Zone interdite" durant la campagne présidentielle ?
Non, car il n'y a pas de politique dans "Zone interdite". Il y a d'autres émissions qui le font sur la chaîne. On pourra traiter de sujets qui concernent la campagne mais on ne recevra pas de politiques pour cela.
Avez-vous d'autres projets avec M6 ?
Je suis déjà bien occupée (rires) ! Le journal représente 12 semaines de travail par an. Et mine de rien, ça revient vite ! Il y a en plus "Zone" dont je viens tout juste de reprendre les rênes. S'est ajouté ce magnifique projet d'émission célébrant les 30 ans de M6 (diffusée mardi soir, ndlr). J'ai le cerveau consacré à 1000% à tout cela pour l'instant.
Vous avez commencé au "Petit Journal" de Yann Barthès. Etes-vous davantage "Petit Journal" de Cyrille Eldin ou "Quotidien" de Yann Barthès ?
En toute honnêteté, je n'ai que très peu regardé le "Petit Journal" de Cyrille Eldin. Je me vois donc mal donné mon avis dessus. Je suis en tout cas toujours aussi fan de "Quotidien" et de son équipe. C'est ma première équipe et je la porterai toujours dans mon coeur. Je ne peux donc pas comparer les deux. Mon avis n'est pas du tout objectif...
Ca vous tenterait de refaire de l'infotainment ?
Info, infotainment, tant qu'il y a le mot info dedans, ça me va !
puremedias.com vous propose de découvrir un extrait du "Zone interdite" de ce soir dans lequel Nabilla s'apprête à se faire détatouer et adresse un message aux jeunes.
*Diffusion de "Bienvenue chez les Ch'tis" et de "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?" sur TF1.
** "Zone interdite" réunit pour l'instant 2,4 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 9,7% de part d'audience, pour une part de marché de 15,2% sur les femmes responsables des achats de moins de cinquante. L'émission perd sur un an 300.000 téléspectateurs et près d'un point de part d'audience. Elle est stable sur la cible commerciale (+0,1 point).