Il veut "marquer l'histoire de 'Koh-Lanta'". Affublé de son chapeau, qu'il surnomme "Jones" en référence à Indiana Jones, Ilyesse a tout d'un aventurier. Sportif et tête brûlée, cet étudiant en ingénierie de 23 ans, actuellement en stage de fin d'études, a déjà réussi à marquer cette nouvelle saison du jeu emblématique de TF1, mais pas tout à fait comme il l'aurait souhaité. Après avoir perdu la première épreuve, il rejoint la tribu maudite sur une île inhospitalière. Mais après avoir trouvé un Anito, il remporte son duel et intègre la tribu jaune. " 'Koh-Lanta' c'est un rêve de gosse. Je postule depuis que j'ai 18 ans" confie-t-il à Puremedias.com.
Lors de son arrivée aux Philippines, tout avait pourtant bien commencé pour lui."Sur le bateau, j'ai commencé directement à parler avec Michel et Nathanaël. On a bien sympathisé", confie-t-il. Puis, ils découvrent que les anciens, Frédéric et Ugo, seront aussi de la partie. "Ugo, c'est sûrement mon aventurier préféré. Donc, j'étais admiratif et je me suis dit que je vais me confronter au meilleur. Et j'avais hâte de faire des épreuves contre lui." Deuxième annonce de Denis Brogniart, pour espérer rentrer dans le jeu, les nouveaux aventuriers doivent réussir une première épreuve d'adresse. Les deux derniers garçons et les deux dernières filles seront éliminés.
"Honnêtement, au tout début, je n'étais pas stressé. J'avais vu l'épreuve des filles avant moi. J'ai vu qu'elles avaient mis du temps. Elles n'avaient pas réussi directement à capter le truc pour réussir l'épreuve" explique-t-il. "Donc, je me suis dit 'Ça va le faire'. Et quand on a commencé l'épreuve des gars, je pense que Fabrice a dû réussir l'épreuve au bout de 30 secondes. Après lui, d'un coup, il y en a eu 3 ou 4 qui ont réussi en même temps. Donc, directement, j'ai commencé à stresser. Et là, j'ai perdu mes moyens", sourit-il.
À l'annonce de son élimination par le présentateur, il perd pied. "Là, c'est le néant total. C'est le chaos. J'étais tellement triste. Je me suis dit que j'étais venu à 'Koh-Lanta' pour marquer l'histoire, pour gagner des épreuves. Et au final, la première épreuve, je perds. Et tout de suite, je sors de l'aventure", se remémore-t-il. "J'avais honte. Je me suis dit que mes proches allaient voir ça. C'était vraiment un moment très difficile. Je n'avais pas envie de les décevoir. Je n'avais pas envie d'être nul devant eux". La déception était telle qu'Ilyesse ne se doute "pas du tout" que l'aventure n'était pas tout à fait terminée.
"Je me suis dit que ça y est, la guerre, elle est finie. Les trois autres (Nathanaël, Vanessa et Melissa, ndlr), pensaient aussi que c'était mort, mais ils étaient un petit peu plus confiants, ils gardaient cette petite lueur d'espoir". Pour cause, selon lui, la production ne leur a rien dit qui aurait pu leur mettre la puce à l'oreille. "Nous, les dernières paroles qu'on avait, c'était celle de Denis", révèle-t-il. Invités à rejoindre une pirogue noire, ils pensaient alors tout simplement rentrer en France. "On s'est dit que l'aventure continuait seulement à partir du moment où on est arrivé sur l'île de la tribu maudite. On n'est pas rentrés, on n'est pas dans un avion", explique-t-il. "Je me suis dit que je suis tombé une fois, maintenant, il faut se relever, il faut se battre. Donc, je n'avais que de l'espoir. C'était une possibilité de se battre encore et de prouver sa valeur".
Ilyesse passe alors trois jours sur l'île où "les conditions sont terribles" selon lui. "Il n'y avait quasiment rien à manger. En plus, le confort n'était pas top". "Pendant ces trois premiers jours, on ne savait pas du tout ce qui allait se passer. Ça veut dire qu'on est là dans le néant et on ne sait pas ce qui va nous arriver", confie encore le jeune aventurier. C'est seulement à l'arrivée de la bouteille que les quatre membres de la tribu maudite apprennent qu'ils doivent trouver un Anito, statuette sacrée des Philippines, pour pouvoir disputer un duel et espérer revenir dans l'aventure.
"Là, on arrive à une rivière. À l'entrée, il y a deux gros Anitos qui symbolisent l'entrée dans la rivière. Cette rivière, elle était longue. Je ne sais pas combien de mètres elle faisait en tout, mais en tout cas, elle était très, très longue. Et on devait chercher jusqu'à la fin de cette rivière où il y avait encore un grand Anito, mais de couleur blanche", retrace-t-il. "Et là, on a galéré pendant des heures et des heures. On galérait, on galérait, on galérait. Finalement, j'ai eu un coup de chance. J'ai mis ma main dans un trou. Je voyais un tout petit bout blanc, je pensais que c'était une pierre. Au début, je me suis dit 'Ça ne sert à rien, c'est une pierre'. Puis j'ai mis ma main à l'intérieur du trou et je tire la pierre. Au final, c'était tout l'Anito qui est sorti", explique-t-il. "Franchement, à ce moment-là, c'était vraiment un sentiment indescriptible", conclut Ilyesse.